Dossier MALTRAITANCE: le Conseil Général s'engage!

Faire tomber le mur du silence et de l’indifférence

La troisième journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées a été fixée cette année au 15 juin 2008.
Comme chaque année, c’est l’occasion de parler de ce sujet grave, encore tabou dans notre société, qui fait néanmoins l’objet d’une prise de conscience de la part des pouvoirs publics. En effet, l’avancée en âge des personnes âgées dont nous pouvons nous  réjouir, s’accompagne malheureusement quelque fois de problèmes de dépendance. Ce sont ces personnes les plus fragiles, les plus vulnérables, qui sont incapables de se défendre ou de réagir qui risquent le plus de subir des actes de maltraitances. La Martinique n’échappe malheureusement pas à ce phénomène.

 
À cette occasion, pour la troisième année consécutive, le conseil général renforcera ses actions d’information et de sensibilisation du grand public sur ce problème.
 « Vieillir sans maltraitance » est le thème de la causerie-débat programmée par le conseil général pour le  « rendez-vous du mardi» de l’Atrium organisé le 17 juin 2008 dans le prolongement de la journée de lutte contre la maltraitance des personnes âgées.Cet échange sera l’occasion d’apporter un éclairage sur les phénomènes de violence dont sont victimes les personnes âgées, pour que chacun de nous puisse se sentir concerné et veuille faire cesser ces actes inadmissibles à l’égard de nos aînés.
Ce sera également l’occasion de mettre en lumière les actions menées par le centre allo maltraitance personnes âgées de la Martinique. Il s’agit d’une réalisation forte du schéma gérontologique crée en 2005, qui s’inscrit pleinement dans la politique ambitieuse que veut le conseil général pour nos aînés.
Observatoire départemental dans le domaine de la maltraitance, ce centre est un dispositif d’aide et d’accompagnement qui propose écoute, soutien, conseils pour la résolution des conflits et la cessation des faits de maltraitance. Pour l’année 2007, 74 situations de maltraitance ont été traitées. Tous peuvent y faire appel, les personnes âgées elles mêmes, mais également tous ceux qui veulent anonymement ou non faire cesser des faits de maltraitance, quelque soient les conditions d’âge, de lien de parenté, de profession, avec les victimes.
Car la maltraitance est multiforme. Elle peut-être présente à domicile comme en institution. Elle se caractérise autant par des violences volontaires (coups, blessures, brutalités diverses), des privations (captations de pensions, vols…) que par des actes omis délibérément (ne pas donner les médicaments, priver de communications téléphoniques …) ou de petits faits (interdire les visites, distribuer ses affaires…) qui, mis bout à bout aboutissent à l’isolement et à la souffrance de la personne âgée.
Plus largement, l’ensemble des prestations proposées par le conseil général aux personnes âgées dépendantes, isolées et défavorisées concourent à la prévention de la maltraitance de nos aînés aussi bien à domicile qu’en établissement.
Le nombre de personnes âgées bénéficiaires de prestations du conseil général montre l’engagement de la collectivité pour le mieux être journalier des aînés les plus vulnérables :
                 L’APA et l’aide ménagère permettent à 6 686 personnes âgées de bénéficier d’une assistance à domicile au quotidien ;     

                 Grâce à la télé-assistance 4 600 de nos aînés peuvent continuer à vivre en sécurité à leur domicile ;     
                 Le portage de repas offre une alimentation équilibrée et quotidienne à 296 bénéficiaires isolés ;     
                1 247 personnes qui ne peuvent plus rester à leur domicile pour des raisons de perte d’autonomie, ou d’isolement sont accueillies en Maison de retraite ou en accueil familial ;
                 Le Conseil Général consacre plus de 72 000 000 € par an au financement de l’ensemble de ces prestations.
                Être au quotidien auprès des personnes âgées est la volonté de notre collectivité Cette politique volontariste se traduit également dans la réactualisation en cours du schéma gérontologique, véritable outil de programmation des réponses aux besoins des personnes âgées pour les cinq années à venir.