ECONOMIE : LE GOUVERNEMENT NOMME UN INSPECTEUR DES FINANCES POUR SAUVER L'HÔTELLERIE ANTILLAISE

Mission : évaluer le niveau de difficultés financières pour y remédier.

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Le gouvernement se penche sur le cas du tourisme dans les Antilles qui connaissent une conjoncture défavorable depuis deux ans et plus largement d'un désintéressement de leurs destinations depuis une décennie. 


Hôteliers guadeloupéens et martiniquais devront collaborer avec un inspecteur des Finances fraîchement nommé hier par le gouvernement qui aura pour mission d'évaluer le niveau de difficultés financières rencontrées par ces derniers et apporter des solutions.



Marie-Luce Penchard, Ministre chargée de l’Outre-Mer, François Baroin, Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement ainsi que Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat au tourisme, ont confié à Alain Bodon, inspecteur général des finances, une mission de médiation sur la situation financière des structures hôtelières en Guadeloupe et Martinique. 


Constatant la perte de compétitivité de l’industrie touristique aux Antilles et sa fragilité financière, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a décidé d’engager des actions concrètes afin d’identifier les faiblesses de ce secteur et d’y apporter les réponses adéquates pour améliorer son attractivité et sa compétitivité. Écartant l’idée d’un effacement indifférencié de dettes sociales et fiscales, qui constituerait une prime à l’incivisme, l'Élysée s’est prononcée hier, dans un communiqué de presse, pour un examen individualisé permettant de trouver des solutions adaptées au cas par cas. 


Alain Bodon pourra s’appuyer sur son expérience des questions financières, du secteur du tourisme et de l’Outre-mer pour mener à bien cette mission d’une durée de six mois. 


Moitié moins de touristes en une seule décennie 


Il interviendra auprès des entreprises hôtelières qui le souhaitent pour les aider à trouver des solutions d’exploitation, commerciales et financières pérennes, en lien avec l’ensemble de leurs partenaires économiques et, le cas échéant, les autorités publiques. 


Cette mission, très attendue sur le terrain, doit permettre de mettre à plat, sans complaisance, la situation financière des entreprises hôtelières et d’identifier les pistes susceptibles d’assurer le développement du secteur. 


La Martinique a perdu la moitié de sa clientèle touristique entre 1999 et 2009, tandis qu’en Guadeloupe, la conjoncture s’est retournée dans ce secteur depuis l’année 2000, s’accompagnant de la fermeture de plus de 1.000 chambres entre 2000 et 2008. Une situation aggravée par la crise financière couplée par les mouvements de révolte contre la vie chère en 2009.