Emplois fictifs au RPR : Jacques CHIRAC mis en examen

La Chiraquie en pleine tempête judiciaireJ. Chirac, D. De Villepin, C.Pasqua, G. Flosse, L. Bertrand.

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Jacques Chirac a été mis enexamen vendredi 18 décembre dans l'affaire des emplois fictifs au RPR pris en charge par la Mairie de Paris parle juge de Nanterre Jacques Gazeaux.

L'ancien président de la République a "réaffirmé qu'aucun système" n'avait "jamais existé à la mairie", rapporte son entourage dans un communiqué.

L'entretien a eu lieu vendredi matin dans les locaux du médiateur de la République, à Paris,"un lieu totalement neutre", a expliqué l'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil"L'entretien a duré vingt minutes, le juge ne lui a posé aucune question. L'ancien président s'est contenté de lire une déclaration, a-t-il souligné en ajoutant que M. Chirac avait été mis en examen pour "prise illégale d'intérêts concernant sept emplois". Le juge "lui reproche la situation de sept anciens permanents du parti gaulliste, dont il était le principal dirigeant, qui étaient en réalité rémunérés sur les fonds publics de la Ville de Paris, dont il était le maire de 1977 à 1995", écrit Le Point.

Dans son communiqué, le bureau de Jacques Chirac souligne que ce dernier "rappelle qu'il avait déjà répondu, en juillet 2007, à l'ensemble des questions relatives à ce dossier portant sur sept emplois, et qu'aucun élément nouveau n'est apparu depuis lors".

"Sur le fond, le président Chirac réaffirme qu'aucun "système" n'a jamais existé à la mairie de Paris. Il est déterminé à le faire reconnaître au terme de la procédure ouverte par la mise en examen dont il a fait l'objet ce jour." "Sur ce dossier comme dans son autre volet, instruit à Paris, le président Chirac souhaite que la procédure puisse avancer dans les meilleurs délais afin que soit définitivement établi que rien ne saurait lui être reproché", conclut le communiqué.

M. Chirac, déjà renvoyé en correctionnelle à Paris dans l'affaire des présumés emplois fictifs à la Mairie de Paris (affaire dite "des chargés de mission"), avait déjà été entendu, en 2007, sous le statut de témoin assisté dans ce dossier concernant des permanents du RPR.

Cette mise en examen est en quelque sorte programmée "depuis 2002, et l'ouverture d'une enquête sur le financement illégal du RPR qui visait Jacques Chirac, à qui il était reproché une prise illégale d'intérêts", explique Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire du Monde. Elle rappelle que cette affaire a notamment conduit à la condamnation d'Alain Juppé. M. Chirac n'avait pas été "inquiété" dans la mesure où il était, à l'époque, président de la République et bénéficiait donc d'une immunité