EVA JOLY PROPOSERA AUX FRANÇAIS "UN CONTRAT ECOLOGIQUE POUR LA REPUBLIQUE"

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Joly fustige «la xénophobie d’Etat made in France»

La candidate EE-LV a détaillé ce samedi ses priorités, autour d'une économie verte capable de créer «un million d'emplois». Et a tiré à boulets rouges contre le gouvernement.

(LIRE également : Législatives - EELV valide son projet et ses candidats).

 

Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, a détaillé samedi ses priorités pour 2012, jugeant que "l’économie verte" peut créer jusqu’à "un million d’emplois" et y voyant le "seul chemin pour sortir de la crise". 

Devant l’Agora d’EELV réunissant plus de 300 délégués et "coopérateurs", Joly a souligné que le projet du parti, qui doit être adopté dimanche, était une "boussole pour (le) mouvement", base de son "contrat écologique pour la République" qui sera présenté le 11 février prochain à Roubaix (Nord). 

Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, a détaillé samedi ses priorités pour 2012, jugeant que "l’économie verte" peut créer jusqu’à "un million d’emplois" et y voyant le "seul chemin pour sortir de la crise".

Devant l’Agora d’EELV réunissant plus de 300 délégués et "coopérateurs", Joly a souligné que le projet du parti, qui doit être adopté dimanche, était une "boussole pour (le) mouvement", base de son "contrat écologique pour la République" qui sera présenté le 11 février prochain à Roubaix (Nord).

Toute de blanc vêtue, Joly a affirmé que sa "seule règle d’or serait de ne laisser personne au bord du chemin", avant de détailler ses "quatre priorités" dans un discours de 40 minutes.

"Dépenser moins pour vivre mieux"

Candidate de la sortie du nucléaire, Mme Joly a d’abord parlé d’un "temps d’urgence sociale et écologiste pour sortir de la récession", refusant "les logiques mortifères de l’austérité". En somme, "dépenser moins pour vivre mieux".

Très applaudie, elle s’est notamment prononcée pour le "blocage des loyers", relevant qu’"il y a même un petit pays où cela fonctionne, un petit pays exotique, l’Allemagne!" Selon elle, alors que "la France est malade du chômage", il est possible de "créer un million d’emplois" dans "l’économie verte" d’ici à 2020. Le chiffrage de cette annonce ne sera dévoilé qu’en janvier.

"C’est le seul chemin pour sortir intelligemment et efficacement de la crise", a-t-elle dit, fustigeant la "toute puissance" des marchés financiers. "Les spéculateurs ne gagneront pas", a souligné l’ex-juge, experte en "combat contre les paradis fiscaux".

L’eurodéputée a également proposé "une section au sein de la Cour pénale internationale chargée de poursuivre et réprimer sévèrement les crimes écologistes".

Deuxième idée, un "pacte de fraternité". L’occasion de s’en prendre à "Hortefeux, Besson et Guéant qui n’ont eu de cesse de caresser le Front national dans le sens du poil, avec une expression bien de chez nous: expulsons français!" "La xénophobie d’Etat made in France, ça suffit comme ça!" a-t-elle lancé.

Troisième priorité, "la République des biens communs"" pour en finir avec la Ve République", a poursuivi Joly, s’attaquant aux "pratiques claniques et aux méthodes barbouzardes comme dans l’affaire des fadettes" du quinquennat de Nicolas Sarkozy. "Takieddine, Karachi, Marseille, Hénin-Beaumont", cela "relève du même processus délétère", a-t-elle jugé, faisant allusion à l’UMP comme au PS.

"Préférence sociale et environnementale"

Enfin, elle s’est prononcée pour une Europe fédérale, persuadée que les Français "se refusent à une vision hexagonale et chauvine du monde". A ceux qui parlent d’"acheter français", elle répond que la "réindustrialisation" doit se faire par les PME innovantes et écologiques, "pas contre, ni dans le dos de l’Europe". "Ma préférence n’est pas une préférence nationale mais une préférence sociale et environnementale", a-t-elle résumé.

La candidate a indiqué qu’elle proposerait "rapidement" avec Daniel Cohn-Bendit "un autre chemin" que celui d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sur le traité européen.

Sous les "Eva présidente" scandés par une salle debout, Mme Joly a appelé à "voter juste" pour un projet de société "et non pas un rafistolage du système".

SOURCE : Libération

Législatives: EE-LV valide son projet et ses candidats

Le conseil fédéral du mouvement a validé dimanche son projet pour la présidentielle et voté les investitures

Le Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts a validé dimanche son projet pour la présidentielle et voté les investitures de ses candidats pour les législatives, se mettant en ordre de marche pour 2012.

Le scénario sur les candidatures a été largement validé en début d'après-midi après un débat à huis clos, à près de 67% (87 pour, 34 contre, 7 blanc, 1 n'ayant pas pris part au vote), a-t-on indiqué à l'AFP. Pour 2012, les écologistes bénéficient d'un accord très favorable conclu avec le PS leur réservant une soixantaine de circonscriptions, dont 15 à 30 gagnables.

Les trois députés sortants, Noël Mamère (Gironde), François de Rugy (Loire-Atlantique) et Anny Poursinoff (Yvelines), ont sans surprise été investis. De même que Cécile Duflot dans la 6e circonscription de Paris, et Philippe Meirieu, président du Conseil fédéral, à Lyon, où les socialistes locaux digèrent mal l'accord PS-EELV.

Dans la 10e circonscription de la capitale, l'élu parisien Denis Baupin a été préféré à la trésorière du parti, Eva Sas, qui a, elle, été investie dans l'Essonne. Membres d'EELV, l'ex-socialiste Lucile Schmid sera bien candidate dans les Hauts-de-Seine et l'ex-PCF Stéphane Gatignon en Seine-Saint-Denis où leur présence fait aussi grincer des dents leurs anciens collègues.

Contestation dans les Bouches-du-Rhône

Autres personnalités d'EELV sur des circonscriptions réservées, Sergio Coronado, directeur de communication d'Eva Joly, se présentera pour les Français de l'étranger, Jean-Marc Brûlé, ex-secrétaire national adjoint aux élections, en Seine-et-Marne, ou encore Jean-Louis Roumégas, ancien porte-parole des Verts, dans l'Hérault.

Sur les circonscriptions non réservées par le PS, Marie Bové, fille de José Bové, dont la candidature avait été refusée par les militants locaux, ne sera pas investie à Bordeaux.

Reste à régler la question des Bouches-du-Rhône où les militants EELV contestent le choix d'investir des proches de Jean-Noël Guérini côté socialiste et refusent l'accord PS leur donnant trois circonscriptions difficiles. Une délégation parisienne PS-EELV doit se rendre sur place mi-janvier.

Un peu plus tôt, le projet pour 2012 avait également été formellement validé à la quasi-unanimité (93 pour, 1 contre et 3 blanc), au lendemain de l'Agora d'EELV (délégués du parti et des «coopérateurs»), a indiqué Sandrine Rousseau, chargée du programme au Bureau exécutif qui sera elle candidate aux législatives dans le Nord.

Il servira de «boussole» pour le «contrat écologique pour la République» de la candidate à la présidentielle Eva Joly présenté le 11 février prochain à Roubaix (Nord).

(AFP)