Rama Yade va-t-elle devoir quitter le gouvernement à l’automne ? "Je ne peux ni confirmer, ni infirmer, ce que je n’ai pas entendu. Je n’étais pas à la réunion entre le Président et les députés, répond-elle. Je fais mon travail, avec sérénité. Je ne participerai pas à la République du potin. "
La secrétaire d’État aux Sports avait été chahutée après sa sortie sur "l’arrogance des Bleus" avant le Mondial : "il ne faut pas avoir raison trop tôt", commente-elle.
Selon Rama Yade, "le fiasco de ce mondial, n’est pas seulement une débâcle sportive, elle est aussi morale ". Maintenant, il y a trois chantiers, pour elle : la gouvernance, les États-généraux du football et il faudra revoir le principe d’"exemplarité " : il faut donner à voir des sportifs, qui certes gagnent beaucoup d’argent, mais ont aussi conscience qu’en portant le maillot bleu, ils sont ambassadeurs de leur pays". Ca suppose, pour elle, un volet civique.
Je ne suis pas le ministère des Bleus
Enfin, sa préoccupation majeure : la "solidarité entre les pros et les amateurs" : " Je ne suis pas le ministère des Bleus et des pros, je suis aussi le ministère des millions de licenciés, qui se lèvent tôt le dimanche matin pour aller au stade".
Ne risque-t-on pas l’ingérence, comme s’en inquiète la Fifa ? Rama Yade assure que non, "l’État veut juste que la FFF fonctionne bien. Nous sommes liés par une convention d’objectifs et de moyens. Mais ce n’est pas de l’ingérence !