Les menaces qui planent sur ce qu’il est convenu d’appeler, les « niches » fiscales et sociales, les coupes sombres déjà opérées sur le financement des énergies renouvelables, la privatisation programmée des services publics, la réforme des institutions, forcent la réflexion. Une réflexion approfondie, non pas sur l’identité du futur Président de l’assemblée territoriale de Guadeloupe, mais sur notre capacité à impulser un développement basé sur nos ressources (endogènes dit-on) et notre marge de manœuvre par rapport aux normes européennes et à l’ultralibéralisme qui prônent le libre échange et la perte de recettes fiscales et douanières.
La promotion d’une agriculture paysanne, qui concourt à la réduction des circuits de vente et de distribution pour rapprocher consommateurs et producteurs dans un relation gagnant / gagnant (accroissement des gains de l’agriculteur tout en assurant un moindre coût et une meilleure qualité pour le consommateur , ainsi que la réduction des emballages et autres facteurs de pollution), l’indépendance énergétique, la gestion rationnelle des déchets, sont des priorités qui devraient être soumises au débat public.
Plutôt que cela, l’actualité est marquée par une grande agitation dans le paysage politique, qui contraste jusqu’à l’absurde avec la misère qui frappe les masses laborieuses, la violence sévissant dans les quartiers, le désarroi des familles et le chômage endémique.
On assiste avec tristesse et amertume au déchirement de ceux qui, hier encore, avaient suscité l’adhésion et l’espoir des guadeloupéens par des messages de fraternité, de synergie, de rassemblement et de consensus. Aujourd’hui, les amis d’hier sont devenus des ennemis et les ennemis d’hier sont devenus des amis pour les besoins de leur commerce politique. On entend ceux qui se déchiraient hier, diffuser des messages de rassemblement de la gauche sur son socle tripartite.
Les guadeloupéens ne sont pas dupes et regardent tout cela avec un dégoût accru pour la classe politique, ce qui va encore venir gonfler l’abstention.
Un Maire, Président de communauté d’agglomération, Président de CHU, Conseiller Général, récemment élu avec 700 voix dans un canton comptant 4000 inscrits, est présenté, selon une logique indicible, comme le futur sénateur de la Guadeloupe, dans une brochette de trois mâles candidats, que l’on tente de nous imposer, au grand dam de la démocratie et de la liberté d’expression.
Dans un tel contexte, la parité n’est qu’un vain mot, puisqu’il n’y a aucune candidature féminine.
Face à cela, la coopérative « Caraïbe Ecologie – Les Verts » entend exprimer sa différence et rappeler à la raison ses alliés naturels de la Gauche plurielle.
Il n’est pas suffisant de s’afficher en démocrate et dans le même temps, réprimer toutes voix discordantes au sein des alliances et imposer la pensée unique sans la moindre velléité de démocratie participative.
Nous appelons tous les vrais démocrates, soucieux de combattre l’abstention, la désaffection populaire, voire même le mépris, pour la politique et les politiciens, à se mobiliser au sein de la nouvelle force que nous tentons d’impulser sous la bannière de « Caraïbe Ecologie – Les Verts » qui est, non pas un parti politique, mais une coopérative : c’est-à-dire qu’on peut être membre de « Caraïbe Ecologie – Les Verts », sans nécessairement adhérer au parti « Les Verts ». Il suffit de partager les valeurs, tels la parité H/F, la démocratie participative, le respect et la promotion des ressources naturelles, l’économie sociale et solidaire…
Pour en débattre, nous vous invitons à nous contacter via Internet ou en appelant au numéro 06 90 72 06 13.
Notez d’ores et déjà, qu’à l’occasion des prochaines élections sénatoriales, « Caraïbe Ecologie- les Verts Guadeloupe » a la prétention de présenter des candidats, dans le respect de la parité H/F.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui, dans les conseils municipaux, au Conseil général, au Conseil régional, partagent nos valeurs, à prendre contact avec nous.
Fidèles au leitmotiv qui a suscité la victoire, dès le premier tour, d’une majorité composite aux élections régionales 2010, nous disons « Tous pour la Guadeloupe », vraiment, sans ostracisme ni discrimination.
Harry DURIMEL