GUYANE Parfum de scandale pour la venue de Marie-Luce PENCHARD


"Stirnisation" des Etats Généraux 

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En 1990, Olivier Stirn, ancien ministre des DOM TOM, ministre " centriste " (autrefois giscardien) chargé du tourisme dans le gouvernement Rocard, a dû démissionner après que fut révélé qu’il avait fait appel à des figurants rémunérés pour assurer la " claque " lors d’un colloque où s’exprimaient plusieurs personnalités de la majorité d’alors.

En Guyane, les Etats Généraux n'intéressent pas les Guyanais. Pourtant, la Stirnisation des Etats Généraux de l'Outre-Mer ne semble pas déranger la préfecture qui a sollicité les fonctionnaires pour remplir la CCIG, où la Secrétaire d'Etat Marie-Luce Penchard doit présider une réunion publique ce soir. Alors, du bidonnage ces EGOM ?

Ci-joint, article de France-Guyane du 17 juillet 09 


C'est ce qui s'appelle « venir faire la claque » . Dans un courrier électronique envoyé mercredi à plusieurs chefs de service, le secrétariat du préfet leur demande de « veiller » à ce que plusieurs de leurs agents assistent à la réunion sur les États généraux que présidera ce soir (à 17 heures) Marie-Luce Penchard, à l'auditorium de la chambre de commerce. La préfecture veut à tout prix éviter à la secrétaire d'État de se retrouver devant 250 sièges vides.
Mercredi, la préfecture leur a envoyé ce mail les invitant, « ainsi que (leurs) collaborateurs » , à y assister. Classique. Plus inédit, la phrase suivante : « Vous veillerez à ce que cinq à quinze personnes de votre service, en fonction de sa taille, y assistent. » De l'art du remplissage de salle... Ce n'est pas tout! Pour éviter que la supercherie ne soit découverte, la préfecture a envoyé un second courriel aux administrations travaillant en tenue. Les militaires par exemple. Elle demande que le personnel vienne « en civil » . On imagine la tête de Marie-Luce Penchard si tout le public avait porté des galons ou des rangers.
Les États généraux n'intéressent pas les Guyanais. Surtout un vendredi après-midi de grandes vacances... Sur le site du gouvernement, nos contributions au débat public n'atteignent pas la centaine (50 idées avancées pour une trentaine de commentaires). Les Martiniquais ont développé plus de 120 idées et écrit plus de 3 000 commentaires ; les Guadeloupéens 17 0 idées et plus de 500 commentaires.
L'Association des communes et collectivités d'Outre-mer (Accdom) écrivait, le 22 juin, qu'en Guyane « le débat public semble toujours aussi inexistant au niveau de la société civile ou politique ou au niveau des médias. Seul Michel Champon, préfet coordonnateur des États généraux en Guyane nous envoie, comme à l'accoutumée, sa lettre hebdomadaire qui évoque (le 18 juin) un débat public tenu à Maripa-Soula. » Dans sa prochaine lettre, il pourra évoquer la réunion de ce soir. On attend avec impatience de lire ses commentaires sur le public.
Source : France-Guyane.