Une enquête du Centre de prévention et de contrôle des maladies a révélé que la souche de choléra qui se propage en Haïti, pays qui n’avait jamais été exposé à la maladie auparavant, se rencontre habituellement en Asie du sud-est, ce qui laisse penser qu’elle pourrait avoir été importée par des casques bleus népalais de l’ONU.
Le Népal a été frappé par une vague de choléra peu avant que certains de ses casques bleus ne partent pour Haïti, et la base des Nations unies du pays est située à proximité du fleuve Arbonite, d’où l’épidémie serait partie.
«L’organisme qui provoque la maladie est très inhabituel pour [Haïti et les Caraïbes], et plus caractéristique des régions d’où sont originaires les soldats de la base, a déclaré John Mekalanos, un expert du choléra de l’université d’Harvard. Je ne vois pas d’explication autre que l’introduction malencontreuse et sans doute accidentelle de l’organisme.»
Mais si les scientifiques insistent sur le fait qu’il est nécessaire d’identifier la source de l’épidémie, les organisations de santé préfèreraient que l’on se penche sur d’autres questions à l’heure actuelle. Le Centre de prévention et de contrôle des maladies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiètent du fait qu’une enquête pourrait ralentir les efforts de traitement de la maladie, qui continue à faire des victimes. Un porte-parole de l’OMS a récemment déclaré que trouver l’origine de la maladie «n’est pas important à l’heure actuelle».
Moins d’un an après le tremblement de terre qui a dévasté le pays, Haïti se prépare en outre au passage de l’ouragan Tomas, qui a fait sa première victime jeudi 4 novembre, et dont le pssage pourrait provoquer des pluies diluviennes, des inondations et des glissements de terrain. La situation risque d’être particulièrement difficile pour les sinistrés du tremblement de terre du 12 janvier 2010, rapporte France Info.
SOURCE : Slate.fr