i-TELE : DES VOIX S'ELEVENT POUR DENONCER L'EVICTION D'AUDREY PULVAR

Les désapprobations fusent à gauche comme à droite. 

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Alors qu'Audrey Pulvar encaisse la décision de la direction d'iTélé de suspendre son émission politique, à gauche comme à droite, les désapprobations fusent.
La journaliste d'i-Télé a appris la suspension de son émission politique, Audrey Pulvar Soir, une dizaine de minutes après que son compagnon, Arnaud Monterbourg, ait annoncé sa volonté de se présenter aux primaires PS. 

 

Depuis, elle a dit et répété qu'elle respectait cette décision, même si « ce n'est pas le moment le plus agréable de [sa] carrière ». Mais hommes et femmes politiques ne sont pas de cet avis. A gauche comme à droite, la décision d'iTélé est semble-t-il jugée un brin machiste.

Aubry et Royale choquées

Martine Aubry se dit « consternée et choquée ». « Audrey Pulvar est la compagne d'une personnalité du PS qui est candidate aux primaires. Pour l'instant, nous ne sommes pas au gouvernement, je ne comprends pas bien » son éviction, a expliqué la maire de Lille en marge du congrès des maires de France. Elle dénonce « un petit côté machiste » à considérer « que les femmes journalistes sont influenées par leurs hommes », alors que « ça, c'était le siècle dernier. »

Plus vindicative, Ségolène Royale s'est dite, dès mardi, « particulièrement choquée de la façon » dont elle « a été débarquée ».

Sarkozy « trouve ça incroyable »

A droite et côté hommes aussi, les réactions se multiplient. Selon Le Canard Enchaîné paru ce mercredi, le chef de l'Etat aurait également soutenu Pulvar. Devant quelques journalistes, Nicolas Sarozy aurait lancé : « Je trouve ça incroyable. Je suis toujours choqué quand je vois des femmes devoir dépendre de la carrière de leur mari ». 

Pour sa part, le président du groupe UMP du Sénat Gérard Longuet a déclaré mercredi qu'à titre personnel, il « regrette la suspension de l'émission » de la journaliste.

Myard a saisi le CSA

Le député des Yvelines Jacques Myard va plus loin encore : dans un communiqué, il a fait part de « son étonnement et de sa désapprobation ». Il déplore une « tendance récente » à la mise « en doute » de « l'impartialité et du professionnalisme des conjoints des responsables politiques ». « Plus grave » selon lui, cela « porte une atteinte directe au principe de responsabilité individuelle ».

SOURCE : France-Soir