Bolt, une star, un personnage...
Gigantesque, Usain Bolt l'est également. Les exploits du Jamaïquain resteront à jamais gravés dans la légende olympique. Avec trois médailles d'or autour du cou agrémentées de trois records du monde, le Roi Bolt, 22 ans seulement, a fait sensation. Avec deux chefs d'oeuvre sur 100 m et 200 m, réalisés avec des chronos hallucinants (9"69 et 19"30), « Lightning Bolt » est tout simplement devenu le premier sprinteur à réaliser le doublé 100-200 avec deux records du monde à la clé. Ecoeurant dans un premier temps la concurrence sur la distance reine en relâchant ses efforts avant la ligne, Bolt, qui aura également marqué les esprits par son incroyable décontraction et ses nombreuses facéties, s'était ensuite envolé sur 200 m en s'arrachant cette fois jusqu'au bout. Avec un chrono de 19"30, il battait du même coup le record mythique de Michael Johnson (19"32). Sur sa lancée, il pouvait lâcher les chevaux sur le relais 4x100 m au côté notamment d'Asafa Powell. Verdict: 37''10... Dans l'antre du Nid d'Oiseau, Bolt et la Jamaïque se sont envolés très haut dans le ciel de Pékin. Un sacre qui s'ajoute aux titres de Shelly-Ann Fraser sur 100 m du côté des dames, et de Veronica Campbell sur 200 m.
Si la Jamaïque s'est donc illustrée dans les épreuves de sprint, l'Ethiopie n'a pas manqué de se distinguer sur 5000 et 10 000 m. Irrésistible, Kenenisa Bekele s'est offert le doublé, avec à chaque fois un record olympique à la clé. Lui qui avait échoué d'extrême justesse sur 5000 m dans sa quête de doublé à Athènes tenait cette fois sa revanche. Les deux titres en poche au cours d'une même olympiade, l'Ethiopien rejoignait par la même occasion dans la légende Miruts Yfter, dernier auteur du doublé en 1980, mais aussi le Finlandais Lasse Viren, le Russe Vladimir Kuts, le Tchèque Emil Zatopek et le Finlandais Hannes Kolehmainen. Un succès total auquel venait s'ajouter pour l'Ethiopie le retentissant doublé féminin, inédit aux JO, réalisé par Dibaba sur les mêmes distances.
Quand la Chine détrône les Etats-Unis
Les Etats-Unis, quant eux, auront tutoyé les étoiles en sports collectifs. En basket, Bryant, Wade et consorts ont été à la hauteur de leur statut en maîtrisant parfaitement la pression. Dès lors, la tâche s'annonçait particulièrement ardue pour la concurrence, les Espagnols rendant les armes en finale (118-107). Les Américains, barrés par l'Argentine à Athènes, n'auront pas ménagé leurs efforts pour reprendre leur bien, alors que l'équipe féminine des Etats-Unis, comme en 1984, 1988, 1996, 2000 et 2004, s'adjugeait le titre olympique, en dominant l'Australie (92-65).
La bannière étoilée a également flotté sur les terrains de volley, les volleyeurs américains décrochant l'or olympique en venant à bout du champion en titre brésilien 3 sets à 1 (20-25, 25-22, 25-21, 25-23).
L'Ecossais Chris Hoy, pour sa part, pouvait porter haut son sceptre de roi de la piste sur ces Jeux de Pékin. En collectionnant trois médailles d'or (keirin, vitesse par équipes et individuelle), l'intéressé a réalisé un exploit inédit dans l'histoire olympique, faisant de la Grande-Bretagne la grande gagnante du cyclisme sur piste, en triomphant également en poursuite par équipes.