Teddy Riner en OR
Teddy Riner, 20 ans, s'est adjugé ce dimanche à Rotterdam son deuxième titre de champion du monde dans la catégorie des + de 100 kg, deux ans après son sacre de Rio de Janeiro.
Pour cela, le Français a disposé du Cubain Oscar Brayson sur yuko (photo).
La France 3° au tableau des médailles derrière le Japon et la Corée du Sud.
TABLEAU DES MEDAILLESCla
Pays
Or
Argent
Bronze
Total
1
Japon
3
1
3
7
2
Corée du Sud
2
0
3
5
3
France
2
0
1
3
4
Pays-Bas
1
2
0
3
5
Russie
1
1
1
3
6
Ukraine
1
1
0
2
7
Chine
1
0
1
2
8
Colombie
1
0
0
1
9
Mongolie
1
0
0
1
10
Kazakhstan
1
0
0
1
11
Espagne
0
2
1
3
12
Cuba
0
2
0
2
13
Hongrie
0
1
2
3
14
Corée du Nord
0
1
0
1
15
Biélorussie
0
1
0
1
16
Angleterre
0
1
0
1
17
Portugal
0
1
0
1
18
Allemagne
0
0
4
4
19
Égypte
0
0
2
2
20
Ouzbekistan
0
0
2
2
21
Tunisie
0
0
1
1
22
Lituanie
0
0
1
1
23
Italie
0
0
1
1
24
Israël
0
0
1
1
25
Belgique
0
0
1
1
26
Azerbaïdjan
0
0
1
1
27
Arménie
0
0
1
1
ROTTERDAM — Teddy Riner n'a pas permis au suspense de s'installer dimanche, lors de la dernière journée des Mondiaux de Rotterdam, écrasant ses adversaires sans trembler pour remporter à 20 ans à peine le second titre consécutif des +100 kg qui lui était promis. L'équipe de France repart avec 3 médailles des Mondiaux de Rotterdam, un résultat -le pire depuis l'édition 2001- "insuffisant" selon son patron René Rambier, éclairé pourtant par les sourires victorieux de Teddy Riner (+100kg) et Morgane Riboud (-57kg) à qui l'avenir semble promis. "Oui, bien sûr, je suis content, mais ce n'est pas comme lors de mon premier titre. Là, j'ai pleuré, j'ai sauté de joie", admettait Riner pour expliquer sa relative impassibilité lorsque l'arbitre, pénalisant le Cubain Oscar Brayson à quelques secondes du terme d'une finale crispante et peu engagée, lui offrait un yuko synonyme de victoire. Pour exprimer sa joie, le Guadeloupéen imitait alors une mitraillette, faisant mine de tirer sur le public batave dans un happening au goût douteux, avant de confier sa médaille "à (s)on papa pour ne pas la perdre." "Aujourd'hui, je n'ai pas vraiment douté. J'ai été sur la défensive une fois en quarts de finale (face à l'Estonien Martin Padar), mais je n'ai pas douté", expliquait-il. Il est vrai que son tirage annonçait tout sauf un chemin de croix à l'inverse de celui de ses principaux rivaux, les Muneta, Mikhaylin, Tangriev, Brayson, groupés en haut de tableau, quand lui pouvait, calé dans une moitié inférieure poussive, envisager la journée avec sérénité. Aux deux premiers tours, le Letton Vladimir Osnachs et le Bulgare Ivan Iliev se faisaient +ipponiser+ dans les règles avant que Padar, le champion d'Europe, offre un peu plus de résistance en quarts. La demi-finale face au Lituanien Marius Paskevicius était une formalité, elle aussi conclue par un facile ippon, au point que le Français regrettait presque après coup de ne pas y avoir tenté le mouvement sur lequel il travaille en ce moment à l'entraînement. Contre Brayson, avec qui il partageait la troisième marche du podium lors des Jeux de Pékin, Riner a mis en branle cette intelligence tactique qui lui avait fait défaut en Chine contre l'Ouzbek Abdullo Tangriev, l'homme qui lui a infligé sa dernière défaite en date. "J'ai laissé Brayson se piéger tout seul. C'est l'une des leçons de Pékin", admettait Riner. Patron d'une équipe de France sauvée sur le fil d'un bilan déplorable par le titre de Riner, René Rambier louait lui "la science de la saisie et la lucidité tactique" du héros, avant de lui accorder une "énorme marge de progression." Un comble pour un double -triple avec l'or décroché en décembre 2008 en toutes catégories- champion du monde des lourds à qui il ne manque plus qu'un titre pour rejoindre David Douillet et le Japonais Yasuhiro Yamashita, vainqueurs trois fois en +100 kg.
En même temps que le bilan français, Riner a redoré celui de favoris malmenés durant la semaine néerlandaise. Avec la championne olympique chinoise Tong Wen, sacrée en +78 kg, dimanche, et le Sud-Coréen Ki-Chun Wang, il est le seul tenant à avoir conservé son titre.
Source AFP