Dans l'attente du Référendum sur la Souveraineté en 2014.
Vingt-quatre listes ont été déposées en vue des élections provinciales prévues le 10 mai, a annoncé lundi le Haut-commissariat de la République. Il s’agit des troisièmes élections provinciales organisées dans le cadre de l’accord de Nouméa (1998), qui a instauré une émancipation par étapes de cet archipel du Pacifique sud.
Pour ce scrutin proportionnel à un tour, seules peuvent voter les personnes présentes en Nouvelle-Calédonie depuis novembre 1998, en vertu du gel du corps électoral de l’accord de Nouméa. Environ 18.000 électeurs sont ainsi exclus de ce scrutin.
Les candidats avaient jusque dimanche 18h00 (locales) pour déposer leur liste, avant l’ouverture de la campagne officielle le 27 avril. Malgré l’éclatement de deux principaux camps, droite non indépendantiste et indépendantiste, le nombre de listes est inférieur à celui des dernières provinciales de 2004 où elles étaient au nombre de 31. Sur les plans économique et social, ces élections interviennent alors qu’en dépit d’une croissance soutenue, les richesses demeurent très inégalement réparties, faisant courir le risque d’une crise comparable à celle qui a récemment frappé les Antilles. La dégringolade des cours du nickel, principale richesse de l’île, annonce de surcroît des temps difficiles. Malgré ces enjeux, la campagne est dominée par des tractations d’états-majors, des rivalités personnelles et un morcellement de l’échiquier. Dans la province sud, où se trouve Nouméa et 70% de la population, dix listes sont en compétition. La majorité sortante de l’Avenir Ensemble, droite modérée, s’est divisée pendant la mandature et présente deux listes. L’une est conduite par le président de la collectivité Philippe Gomes, sous la bannière Calédonie ensemble, l’autre par le président du gouvernement local Harold Martin (Avenir ensemble). Dans le nord, le président sortant Paul Néaoutyine du Palika, parti du FLNKS, brigue un troisième mandat tandis que son homologue des îles, Neko Hnépeune, de l’Union Calédonienne (FLNKS), est également en lice. Pour ce scrutin proportionnel à un tour, seules peuvent voter les personnes présentes en Nouvelle-Calédonie depuis novembre 1998, en vertu du gel du corps électoral de l’accord de Nouméa. Environ 18.000 électeurs sont ainsi exclus de ce scrutin.