La Cité épiscopale d'Albi est un ensemble urbain de 63 hectares, construit en terre cuite autour de la cathédrale Sainte-Cécile, qui a valu au chef-lieu du Tarn son surnom de «ville rouge». La Cité épiscopale forme «un ensemble urbain de brique, unique par sa couleur ocre, sa puissance et son harmonie», explique la municipalité d'Albi dans son dossier de présentation.
Présentée comme l'un des plus grands ensembles de brique cuite au monde, la Cité épiscopale abrite en son coeur la cathédrale Sainte-Cécile. Cette église fortifiée a été construite entre 1282 et 1480 avec pour objectif de proclamer l'autorité des évêques après la croisade menée contre l'hérésie des Albigeois (1208-1249). Modèle exceptionnel de gothique «méridional», la cathédrale est aussi réputée pour sa voûte peinte, la plus grande du monde, son porche gothique flamboyant et ses fresques des XVe-XVIe siècles, inspirées de l'art flamand et de la Renaissance italienne.
A côté se trouvent le palais-forteresse de l'évêque, la Berbie, avec son donjon massif, puissant et austère, ainsi que le Pont-vieux qui enjambe la rivière du Tarn et l'église collégiale Saint-Salvi. Le palais de la Berbie abrite depuis 1922 un musée consacré au peintre Henri de Toulouse-Lautrec, né à Albi.
33 sites français déjà classés
Le périmètre retenu pour le classement au patrimoine mondial s'étend sur près de 20 hectares et quatre quartiers d'origine médiévale aux ruelles étroites bordées de maisons à colombages : Castelviel, Castelnau, le bourg Saint-Salvi et les Combes et berges du Tarn.
La mairie d'Albi a exprimé son «bonheur» après l'inscription samedi par l'Unesco de la Cité épiscopale de la préfecture du Tarn au patrimoine mondial de l'Humanité. «Le bonheur de cette annonce est d'ores et déjà partagé par tous les Albigeois», a déclaré la mairie dans un communiqué. «L'inscription de la Cité épiscopale est le fruit d'un travail de fond de plusieurs années qui s'inscrit dans une démarche de gestion à long terme et qui se veut porteuse des valeurs universelles exceptionnelles de l'Unesco», a ajouté la municipalité dirigée par Philippe Bonnecarrère (DVD).
La Cité épiscopale d'Albi est le 34e site français inscrit au patrimoine mondial. Dans le Sud-Ouest, l'Unesco a déjà distingué la cité de Carcassonne, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le canal du Midi et le Mont Perdu (avec le cirque de Gavarnie). Demain, l'Unesco donnera sa réponse pour le classement des cirques de l'île de la Réunion.
Pitons, cirques et remparts réunionnais :
le suspense continue.
La nuit dernière, on attendait toujours la réponse de l’Unesco sur l’inscription des pitons, cirques et remparts réunionnais sur la liste du patrimoine mondial. Un suspense dû au retard pris dans le programme d’examen des dossiers, par le Comité patrimoine mondial réuni à Brasilia.
Contrairement aux prévisions, les experts ont décidé de commencer par les biens dits “mixtes” avant de passer aux biens “culturels” puis aux biens “naturels” dont fait partie la candidature réunionnaise. Vers 22 h, hier soir (15 h au Brésil), il restait encore 26 dossiers à passer avant celui de la Réunion. Après une pause déjeuner, le comité devait décider si oui ou non il voterait en bloc pour les dossiers qui ne présentent pas d’opposition particulière. Mais nul ne sait si la Réunion a cette chance. Un résultat est attendu au mieux pour ce matin. Sinon, il faudra attendre lundi, puisque le comité ne délibère pas le dimanche.
SOURCE : Reuters