LA CONSEQUENCE D'UNE TRIPLE LOGIQUE : Démesure – Irresponsabilité – Profit

Démesure


Traitements phytosanitaires aveugles, démesurés, sans respect des protocoles
  • En  Martinique, pour la seule année 1998, les importations de pesticides représentaient 7 kg de produit rapporté à l’habitant
  • Soit 120 kg rapporté à l’hectare.
  • Près de 22.500 hectares ont été contaminés par le Chlordécone
  • Les terres à bananes contiennent des concentrations de 90 % de Chlordécone
  • En Guadeloupe, plus de 13 tonnes de Mirex ont été déversé dans le sud de la Basse-Terre pour lutter… contre la fourmi-manioc.

Irresponsabilité

  • Les autorités publiques savaient : « Ce travail montre qu’une pollution par les résidus d’insecticides organochlorés existe dans les sols des bananeraies, et dans le milieu aquatique avoisinant. » J. Snégaroff, 19 octobre 1977
  • Il a fallu attendre 30 ans pour qu’un plan d’action d’urgence soit mis en place.
  • Certains pesticides utilisés aux Antilles n’ont jamais été homologués en France : exemple de la Dieldrine (interdit à la vente en 1987 – Retiré du marché mondial en 1989)
  • Le Chlordécone a été interdit définitivement en 1993.


Pourtant,

  • En juin 2003,  9,5 tonnes ont été saisies dans un hangar sur une exploitation bananière de Martinique
  • En 2005, dans le Rapport Balland, il est fait mention d’un marché parallèle de pesticides en provenance des USA et des îles anglophones
  • En Février 2007, lors d’un contrôle des résidus phytosanitaires on retrouve 4 tonnes de Régent (poison interdit en France)
  • Les terres à bananes contaminées sont situées au Nord de la Martinique et au Sud de la Basse Terre, 2 régions qui alimentent en eau potable la population : 91 % de l’eau potable proviennent de ces rivières
  • Pendant trois décennies, les autorités ont autorisé la distribution d’une eau gorgée de pesticides.
  • Aucune recherche de pesticides sous prétexte pas d’argent, pas de laboratoire d’analyse.

Profit

  • Le scandale  du Chlordécone est la conséquence absurde d’une logique de profit où les intérêts des latifundistes békés devaient être défendus coûte que coûte par l’administration française.


Un système bien rodé

  • Une affaire juteuse qui a profité aux importateurs de produits phytosanitaires

En situation de monopoles, les Békés contrôlaient à la  fois :

  • L’importation des pesticides,
  • Leur commercialisation
  • Le marché des engins agricoles,
  • … et l’administration chargée de faire respecter la législation.


Ce ne sont pas les bananes de la République qui sont défendus mais bien les intérêts des Békés en République bananière.