Les députés Front de Gauche réclament l'adoption du texte pour supprimer le mot "race" de la loi
Paris, France | AFP | mercredi 30/09/2015 - 11:14 GMT | 316 mots
Les.députés Front de Gauche ont réclamé mercredi, en pleine polémique autour des propos de Nadine Morano sur la "race blanche", que le gouvernement inscrive à l'ordre du jour du Sénat la proposition de loi supprimant le mot "race" de la législation.
L'eurodéputée devrait se voir retirer son investiture Les Républicains en Meurthe-et-Moselle en vue des élections régionales de décembre après avoir réitéré mercredi ses propos polémiques de samedi sur la "race blanche".
Après avoir jugé que "le silence de l'ancien président de la République" Nicolas Sarkozy était devenu "honteusement assourdissant", le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (Front de Gauche plus des ultramarins) a considéré que "ses propos écœurants établissant un lien intrinsèque entre une prétendue +race blanche+ et la définition de la population française devraient être sévèrement sanctionnés par sa famille politique".
A la différence des responsables politiques de tous bords, qui "s'en tiennent aux postures et autres incantations" à leurs yeux, ces députés ont fait valoir dans un communiqué qu'ils avaient entrepris de "s'attaquer au fond du problème en mettant en cause la persistance de la notion de race dans notre législation".
Co-écrite par les députés Front de Gauche et les députés martiniquais, réunionnais et guyanais composant le groupe GDR, une proposition de loi supprimant le mot "race" du code pénal, du code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse avait été adoptée à l'Assemblée en mai 2013.
La majorité socialiste s'était ralliée à ce texte, soulignant qu'il s'agissait d'"une première étape". François Hollande s'était en effet engagé pendant sa campagne présidentielle à supprimer le mot "race" de la Constitution.
Mais le texte n'est jamais passé devant le Sénat, ont déploré jeudi les députés du groupe GDR, pour lesquels "il est du devoir et de la responsabilité du gouvernement de mettre cette proposition de loi à l'ordre du jour au Sénat".