"Le jeune homme a été rapidement pris en charge par les premiers témoins qui ont été ensuite relayés par les maîtres-nageurs sauveteurs du poste de la plage de l'Etang-Salé puis par les sapeurs-pompiers et le SMUR [Service mobile d'urgence et de réanimation] qui a stabilisé la personne", selon la préfecture. Il a été transféré au centre hospitalier de Saint-Pierre.
BAIGNADE INTERDITE
Début octobre, un arrêté préfectoral avait interdit les activités les plus exposées au risque requin – dont le surf, le bodyboard et la baignade – dans la bande des 300 mètres du littoral du département, sauf dans le lagon, ainsi que dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal.
Selon le site d'informations réunionnais Zinfo 974.com, le lieu-dit Le Tournant, où a eu lieu l'attaque, ne fait pas partie de ces zones autorisées. La baignade y était donc interdite. "Un panneau d'interdiction était d'ailleurs planté non loin du lieu de l'attaque", précise le site.
3e ATTAQUE DEPUIS LE DÉBUT DE L'ANNÉE
Il s'agit de la troisième attaque de requin depuis le début de l'année à La Réunion. Le 15 juillet, une adolescente de 15 ans avait été tuée par un requin, alors qu'elle se baignait dans la baie de Saint-Paul, à un peu moins de 5 mètres du bord de plage. Le 8 mai, un surfeur avait déjà succombé à ses blessures après une attaque, en face de la plage des Brisants (Saint-Gilles-les-Bains), sur la côte ouest de l'île.
En 2011 et 2012, plus d'une douzaine d'attaques de requin, dont quatre mortelles, se sont produites sur l'île, suscitant la controverse entre les autorités locales, les associations pour la protection des animaux et les surfeurs sur les moyens à mettre en oeuvre pour sécuriser la baignade et les sports nautiques.
Les raisons de l'accélération des attaques de squales dans l'île depuis deux ans ne sont pas connues avec certitude des scientifiques. Parmi ces explications, Philippe Mespoulhé, docteur en biologie marine, estime que la surexploitation des stocks profonds par les pêcheurs oblige les requins à chercher leurs proies vers la surface.
SOURCE : LeMonde.FR