Tour d'Horizon des projets
Les Africains ont célébré le 25 mai dernier la Journée mondiale de l’Afrique. L’occasion pour l’Agence universitaire de la Francophonie d’établir un bilan général des principaux chantiers universitaires mis en place ces dernières années sur le continent. Tour d’horizon.
PHOTO : Campus numérique à l'Université de Ziguinchor.
L’Agence universitaire de la Francophonie a saisi l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai, pour faire l’état des lieux des différents projets entrepris par les pays africains, à commencer par les systèmes universitaires. L’opportunité également de « réaffirmer sa mission d’aide au développement économique des pays où elle est implantée, par la construction ou reconstruction de systèmes universitaires performants (…) », selon Bernard Cerquiglini, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie.
Plusieurs projets ont été mis en place pour permettre aux systèmes éducatifs en vigueur en Afrique de se développer, à l’instar des projets IFADEM (initiative francophone pour la formation à distance des maîtres), pilotés conjointement par l’AUF et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ils concernent tout particulièrement les instituteurs postés dans les zones rurales. L’AUF et l’OIF travaillent pour l’accès à une éducation de qualité pour tous. Les pays africains dans lesquels sont implantés ces projets (RDC, Bénin, Madagascar, Burundi…) mettent en place des dispositifs de formation en partie à distance adaptés aux besoins de leurs systèmes éducatifs en s’appuyant sur des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE). Les projets IFADEM ont également pour ambition d’améliorer les compétences des enseignants en langue française.
Un réseau universitaire
Le projet dit « Horizons francophones » s’inscrit dans l’objectif de développer un espace régional de formation à la recherche du corps professoral. Il s’agit là de constituer un réseau d’universités du Nord et du Sud, membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUE). Ce programme, présent dans plusieurs pays africains vise à rassembler les doctorants et le corps professoral autour d’une véritable communauté francophone. Cette communauté aura la possibilité d’échanger et de transmettre son savoir-faire aux pays émergents et en difficulté.
Yaoundé impliqué
Le ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun a soutenu le développement de l’Institut de la francophonie pour la gouvernance universitaire (IFGU). Cette instance, basée à Yaoundé et à l’initiative de l’AUE, vient en aide aux universités soucieuses de se moderniser en matière de gouvernance et d’apporter à ses étudiants une formation de qualité. Tous les secteurs sont passés en revue, notamment l’académique, l’administratif, le financier, le social, le numérique ou encore le scientifique. De manière générale, l’IFGU apporte son expertise pour un bon fonctionnement de l’enseignement supérieur en Afrique. De nombreuses personnalités issues du gouvernement, d’institutions internationales ou des recteurs d’universités apportent leur soutien à l’institut.
Tunis en numérique
Le dernier projet à avoir vu le jour est l’Institut de la francophonie pour l’ingénierie de la connaissance et la formation à distance (IFIC). Tunis est la capitale africaine à abriter cette nouvelle instance mise en place par l’AUF. Elle oriente ses activités vers la formation, la recherche et l’expertise en Technologie de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE). Les pays francophones d’Afrique sub-saharienne sont les cibles des programmes de l’IFIC. L’institut soutient les universités francophones de la région qui souhaitent se lancer, entre autres, dans le système d’enseignement numérique.
L’Agence universitaire de la Francophonie s’est activée pour la réouverture en septembre 2012 des trois principales universités en Côte d’Ivoire (Université Félix Houphouet Boigny, Ex Codody, Université Nangui Abrogoua, ex Abobo-Adjamé, et Université Alassane Ouattara, ex Bouaké), après deux années de fermeture dues aux violences post-électorales entre 2010 et 2011.
SOURCE : AFRIK.COML