L'agriculture bio aux Antilles: utopie ?

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Bannir tout engrais ou insecticides chimiques des exploitations agricoles, c’est le défi lancé par les exploitants agricoles des Antilles. Suite à la pollution des terres, les consommateurs sont de plus en plus exigeants et méfiants. La prudence est  requise face à cette appellation «bio» qui s’avère aujourd'hui floue et mal utilisée par certains agriculteurs en quête de profits. Néanmoins l’agriculture bio quant elle est bien gérée reste une source de bienfaits pour l’Homme et son environnement. Losange Elin, producteur bio de la Guadeloupe, expose ses contraintes.

 

Depuis 1997, Losange Elin est producteur de fruits et légumes bio à Sainte-Rose pour une partie de son activité. Président du groupement de Développement de l’Agriculture Biologique et Ecologique de Guadeloupe, GDA-Ecobio, Losange Elin expose les contraintes de la production biologique :

-    Les contraintes saisonnières : nous respectons la saisonnalité des productions. Pas question de produire sous serre et hors saison.
-    Les contraintes techniques : d’une part les techniques de plantation, cultures associées, rotation etc, d’autre part, une grande difficulté à trouver des semences non traitées et adaptées à la région.
-    Pas suffisamment d’élevage :  Il est difficile de produire son propre fumier. Nous avons quelques producteurs en viande bovine mais il serait souhaitable de relancer une production laitière et ce n’est pas sans problème à case du cahier des charges Ecocert. Ce dernier est inadapté à la Guadeloupe.
-    L’agriculture bio manque de soutien : Le président du GDA-EcoBio déplore une mauvaise presse auprès des banques et note le manque de banque solidaire dans l’Archipel.

Contact : GDA-EcoBio : Losange Elin (0690 40 12 37).

Ancienne CA, rond point Destrellan à Baie-Mahault.

Source : Gaia