L'ANTI-KAMASUTRA... OU COMMENT FAIRE L'AMOUR PEINARDS SOUS UN SOLEIL TROPICAL

Trois bonnes raisons de se libérer du Kamasutra

Le Kamasutra impose depuis des lustres ses positions acrobatiques quand on veut juste faire l’amour peinards sous un soleil tropical. Et si on décidait de prendre du recul avec la bible du sexe...

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Pas concerné :


Dans la version édulcorée du Kamasutra, celle qu’on s’offre mutuellement en cadeau, le sexe se résume à une succession de soixante-quatre positions donnant accès au nirvana. Chacune d’elles est accompagnée de son estampe au cas où les explications ne suffiraient pas. Programme alléchant, tout le monde semble en convenir, vu le succès de l’ouvrage depuis des siècles et des siècles. Pourtant, étrangement, personne ne s’est encore vanté d’avoir expérimenté toutes les acrobaties sexuelles décrites dans le sacro-saint bouquin, pas même un champion olympique en équilibrisme ou une médaillée d’or en contorsion. Consultez le Guiness des records, vous ne trouverez rien non plus, néant sur la question. Franchement, entre nous, ça sert à quoi le Kamasutra quand on est un petit couple de tourtereaux qui a juste envie de se la couler douce, bercé par le non moins célèbre « sea, sex and sun » ?

 

Au diable l’exploit :

Fait trop chaud pour travailler, fait aussi trop chaud pour les galipettes en accéléré. A 38° à l’ombre, le secouez-moi secouez-moi de deux corps agités, fait plus penser àun sport de glisse plus qu’à une partie de campagne vivifiante. Même les déo, qui promettent pourtant des sensations sèches durant 24 h, ne peuvent plus rien quand la machine infernale obéissant aux ordres du Kamasutra est en marche. Vrai, par grosse chaleur, les exploits du Kama, ça ne tient pas la route. On ne voudrait pas se répéter mais les parties de jambes en l’air, corps version Picasso, muscles au bord de la déchirure, ça n’existe pas. Et il est plus vraisemblable que les râles qu’on croit de plaisir, tirés de l’exercice acrobatique, sont des signes évidents de douleur. Un peu de bon sens que diable, oubliez un peu le Kamasutra pour faire comme bon vous semble ; ne serait-ce que pour assurer un avenir à vos muscles parfois utiles pour surfer sur la vague de... Tartane.


Que des vantards :

Sur les soixante-quatre positions du Kamasutra dont on fait tout un plat, il paraîtrait que seules trois d’entre elles sont reproduites par les amants d’aujourd’hui : l’amazone, la levrette et la missionnaire. La 69, vous pouvez la ranger dans les préliminaires. Les titans d’hier étaient-il plus puissants que nos baux gosses d’aujourd’hui ? Permettez d’en douter. On est aussi en droit de se demander pourquoi tant de succès pour un livre dont plus de la moitié s’avère inutile. Mais pourquoi donc l’achète-t-on jusque sous les tropiques ? Le Kamasutra, ça fait bien dans sa bibliothèque, ça fait celle ou celui qu’en connaît un rayon. Du jamais vu comme opération marketing ! Logique, le truc fonctionne de bouche à oreille : quoi, t’as jamais lu le Kamasutra ! Mais quelle nulle ! Maintenant, vous savez quoi répondre : ben non, et je vais te dire pourquoi…

 

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... D’autres raisons de se libérer du Kamasutra

* ça ne rigole pas avec le Kamasutra ! Vous les avez déjà vus rire, vous, les couples modèles en action qui sont présentés dans le livre ? Avec le sexe, il n’est pas interdit de rire à ce qu’on sache ! 

 

* On devrait se méfier d’un bouquin qui nous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. En quoi les ébats pratiqués en d’autres temps, autres lieux et autres moeurs, concerneraient les gars et les filles de l’Internet et du futur cœur artificiel.

 

* Réduire le sexe à 64 positions, c’est sacrément réducteur.

 

* Que celui ou celle qui a lu le Kamasutra dans sa version longue nous le fasse savoir… En fait, personne n’a encore eu le temps de le lire en son entier, excepté peut-être par obligation.

 

* Le snober, c’est une bonne façon de montrer que vous n’êtes pas madame tout-le-monde.

 

Il faut lire :

Il y a des petits bouquins qui font du bien. Et qui inspire. C’est le cas de « Anti Kamasutra à l’usage des gens normaux » d’Arthur de Pins et Maïa Mazurette (des pseudo, sûrement), édité chez Fluide Glamour. « Hors positions, point de salut ? » Faux, nous révèlent preuves à l’appui les deux auteurs qui encouragent leurs lecteurs à s’émanciper d’années de dictature du trop célèbre Kamasutra et à vivre leur sexualité libérée des méthodes toutes faites, et pourtant si facilement contournables. A lire absolument. 

 

SOURCE :  Femme-Magazine