Nous,Maires de la Martinique, quotidiennement confrontés au développement au sein de nos populations, de phénomènes de pauvreté, d’inégalité, d’exclusion ou encore d’atteintes à l’environnement, mais également à un coût de la vie particulièrement élevé qui génère violences, crises sociales, faillites et perte du sens de la solidarité, appelons l’attention de nos collègues élus surl’inadaptation du cadre institutionnel qui nous régit et le nécessaire besoinde doter la Martinique d’un pouvoir de réglementation dans les domaines qui touchent au plus près les intérêts des Martiniquais.
Le transport, la défense de la terre, le contrôle des prix, l’emploi notamment desjeunes, le logement social, l’environnement, la protection du littoral, sontautant de domaines liés directement aux intérêts propres des Martiniquais et pour lesquels les politiques suivies, dans le cadre de l’article 73, ne peuvent proposer de solutions efficaces. Les assemblées de proximité que nousprésidons, les conseils municipaux, sont particulièrement confrontées à l’inadaptation des institutions régies par ce statut.
Nous assistons à un manque de cohérence dans l’élaboration et la conduite des politiques publiques, une absence de lisibilité de celles-ci pour le citoyen, un gaspillage d’énergies, un affaiblissement de la représentation politique martiniquaise face au peuple, face à l’Etat, face à l’Europe et aux pays de laCaraïbe.
Les institutions actuelles, caractérisées par une logique inhérente à la finalitémême de l’article 73 de la Constitution, conduisent l’Etat à privilégier l’application du droit commun dans toute une série de domaines où l’adaptation des textes, indispensable à la prise en compte des intérêts martiniquais, s’avère nécessaire.
Nous, Maires de la Martinique, sommes de plus en plus pénalisés dans l’exercice de notre action et n’avons pour seule ressource que nos convictions dans une politique publique au plus près du citoyen, au plus près du développement économique et social, au plus près de nos atouts.
Nous croyons, comme les Martiniquais, dans l’efficacité de la réforme proposéepar le Congrès des élus : celle d’une évolution institutionnelle et statutaire qui nous maintient dans la République française et au sein de l’Union européenne, telle que prévue par la Constitution et clarifiée par le Président de la République, le 26 juin 2009 à l’aéroport du Lamentin.
Une réforme qui ne supprime pas les acquis sociaux mais nous garantit une relation de responsabilité partagée avec l’Etat.
Nous, élus des collectivités locales, croyons que la Martinique connaîtra son réel développement économique et social par une démarche pensée et mise en œuvre localement avec les représentants du peuple, avec la société civile et avec sespotentiels humains.
Nous, Maires de la Martinique, croyons à la maturité démocratique du peuple martiniquais, et en faisant le choix de l’article 74 avec les Martiniquais qui ont compris la nécessité de la réforme, nous créerons les conditions d’un meilleur développement de nos communes et par conséquent de la Martinique.
Nous invitons le Président de la République, informé de nos difficultés et de notrevolonté d’impulser le développement de notre pays, à accompagner notre démarche conformément à ses engagements, à savoir : « La France saura s’engager dans lavoie ...d’un humanisme qui mette fin aux impasses et aux limites d’un assimilationnisme ...qui efface les singularités et les différences....C’est le programme même d’une République qui s’est affranchie de l’uniformité... »
Notre volonté est double :
Ø la simplification administrative des institutions à savoir une collectivité unique gérée par une assemblée unique qui garantirait, avec la commune, l’efficacité des politiques et une gestion plus pertinente desaffaires publiques;
Ø la domiciliation
- de compétences et surtout d’un pouvoir réglementaire permettant de régler les affaires proprement martiniquaises par des règles édictées localement.
- d’un réel pouvoir réglementaire d’adaptation des lois et décrets, pour favoriser, dans les domaines où cela s’avère nécessaire (économie, vie chère, transport, logement, foncier, emploi, éducation, culture,sport, etc.), la définition de politiques qui prennent vraiment en compte les réalitésde la Martinique, les besoins, les aspirations et l’identité du peuple martiniquais.
Avec l’assurance partagée qu’une Martinique responsable est possible !
Avec la conviction que la construction d’un meilleur avenir pour notre jeunesse dépend avant tout de la mobilisation des Martiniquais, nous tenons à faire savoir que nous sommes délibérément engagés auprès des partis, mouvements et personnalités démocrates, qui appellent les Martiniquais à suivre la voie de la responsabilité que représentent de nouvelles institutions régies par l’article74 de la Constitution française.
Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes. Dr Pierre ALIKER
FdeF,le 5 Octobre 2009
Eugène LARCHER PierreSAMOT AngeLAVENAIRE
Maire Conseiller général Mairedu LAMENTIN Maire Conseiller général
des ANSES D’ARLET Conseillerrégional, Président deMARIGOT
Président de l’Espace Sud dela Communauté Présidentde la Communauté des
d’Agglomération des Communes Communesdu Nord
du Centre de la Martinique
Bruno Nestor AZEROT JoachimBOUQUETY LucLouison CLEMENTE
Maire Conseiller général Mairede GRAND RIVIERE MaireConseiller général
deSAINTE MARIE Président du Syndicat Communes de SCHOELCHER
NordAtlantique
GilbertEUSTACHE AthanaseJEANNE ROSE Raphaël MARTINE
MaireConseiller général Maire Conseiller général Maire Conseiller général
duDIAMANT, Président de SAINT JOSEPH de SAINT PIERRE
duSyndicat Intercommunal
duCentre et du Sud de la Martinique
GarcinMALSA Charles André MENCE Alfred MONTHIEUX
MaireConseiller général MaireConseiller général de DUCOS MaireConseiller général
de SAINTE ANNE du ROBERT, Président du Service Départemental d’Incendie et de Secours
MarcellinNADEAU LucienVEILLEUR
MaireConseiller général MaireConseiller régional
duPRECHEUR deRIVIERE PILOTE