Autriche. L’écologiste Alexander Van der
Bellen a remporté l’élection présidentielle face au
candidat de l’extrême droite du FPÖ, un des partis les plus puissants de
l’Europe. Avec à peine 31026 voix d’avance, cet universitaire de 72 ans vient
de faire barrage au péril extrémiste.
Cette élection d’un écologiste dans
une Europe gangrénée par la montée en puissance de l’extrême droite raciste démontre
que les écologistes peuvent non seulement peser sur le scrutin mais qu’ils ont aussi la capacité de prendre le pouvoir.
La jeune République de Vanuatu
avait déjà montré l’exemple avec l’élection
en mars 2013 de Moana Carcasse Kalosil, écologiste libéral de la « Confédération
Verte » qui réalise l’exploit d’être le seul ministre écologiste de son
propre gouvernement.
Plus près de nous, au Brésil,
Marina Silva, candidate écologiste qui fut ministre de l’environnement de Lula
parvient à la 3ème place de l’élection présidentielle de 2010 avec
20 % des suffrages, place qu’elle obtint à nouveau en 2014 après avoir caracolé,
des semaines durant, à la tête des sondages.
En France, dévastés par
d’interminables divisions, les Verts entretiennent des relations ambigües avec
le pouvoir et jouent le rôle de porteur d’eau du Parti Socialiste. Divisions
qui viennent de débouter il y a à peine 5 jours par la disparition du groupe
écologiste à l’Assemblée nationale.
Fort heureusement, les résultats de
l’élection d’hier en Autriche demeurent encourageants à plus d’un titre.
Désormais, les écologistes peuvent assumer pleinement l’exercice du pouvoir. LB