UMP et FRONT NATIONAL désavoués.
Un Nouvelle-Calédonie, qui a voté dix heures avant la métropole, les résultats du 1er tour des législatives sont déjà connus - et surprenants, qui marquent une défaite cinglante pour l'UMP.
SOURCE : L'Express.FR
L'archipel français du Pacifique Sud, en avance de dix heures sur la métropole, a fini de voter. Et les résultats, même s'ils ne sont pas définitifs secouent la classe politique locale. Dans ce "pays d'outre-mer" où Nicolas Sarkozy avait obtenu un de ses meilleurs scores en mai, les candidats investis par l'Ump affichent de piteux résultats
Dans la première circonscription de Nouvelle-Calédonie, le député sortant Gaël Yanno est en tête mais seulement avec 31,9% des voix. Il affrontera une divers droite, Sonia Lagarde (Calédonie ensemble), qui n'est qu'à cinq points et demi derrière lui. Tout dépendra au second tour des reports des voix qui se sont portées sur les autres candidats (divers droite, FN, indépendantiste, indépendant). Le candidat PS obtient autour de 3,6% des suffrages.
Dans la deuxième circonscription, la défaite de l'UMP est cinglante. Son candidat, le maire du Mont-Dore, Eric Gay, n'a réuni que 20,2% des votes et est éliminé. Les électeurs devront trancher entre le candidat indépendantiste arrivé en tête avec plus de 35,9% des voix et le divers droite Philippe Gomès (Calédonie ensemble) qui s'est hissé à 33,1%. Ici, les droites anti-indépendantistes rassemblent au total deux tiers des suffrages. Même si, dans le camp de la droite loyaliste, les querelles de personnes ont été portées au paroxysme, consigne est déjà donnée de faire barrage à l'indépendantiste qui devrait être battu au second tour.
Pour le Rassemblement-UMP qui avait envoyé deux sénateurs au palais du Luxembourg, lors du dernier scrutin, et comptait deux députés dans l'Assemblée nationale sortante, c'est un échec. Son leader, le sénateur Pierre Frogier, devra se justifier.
Le Front national subit lui aussi un désaveu. Ses candidats font moins bien que Marine Le Pen, le mois dernier.
La mobilisation a été faible - entre 46 et 50% de participation. La très large autonomie consentie au "pays d'outre-mer" fait que l'essentiel des compétences ressort déjà du pouvoir local plutôt que du parlement français. Les enjeux calédoniens - l'UMP locale avait accepté le lever du drapeau kanak à côté du tricolore; Calédonie ensemble l'a accusé de préparer une future "indépendance-association" - ont certainement joué.
L'équilibre des forces, au sein de la mouvance loyaliste, s'en trouve d'ores et déjà bouleversé. Et le débat sur la sortie des Accords de Nouméa qui doit fixer, d'ici à 2018, le sort institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, compliqué.