« LES SAINT-AUBERT » : UNE SAGA MARTINIQUAISE AU XXe SIECLE
Ferdinand Tertullien et son épouse Marie-Elodie ainsi que leurs quatre enfants, Saint-Just, Tertullien, Euphrasie et Florian représentent cette classe intermédiaire, celle que ne décrit ni « LA RUE CASES-NEGRES » de Joseph Zobel ni « LA GRANDE BEKEE » de Marie-Reine de Jaham. Cette classe que la littérature martiniquaise a soit toujours ignoré soit cloué au pilori (Césaire, Glissant, Salvat Etchard etc…) parce que coupable à leurs yeux du péché de soumission à la culture française et responsable de l’Assimilation. R. Confiant montre, en nous faisant pénétrer à l’intérieur d’une famille, que cette accusation quelque peu unilatérale se doit d’être modulée sio l’on veut comprendre de manière honnête la trajectoire historique du peuple martiniquais.
Les Saint-Aubert seront bien évidemment affectés par l’éruption de la montagne Pelée et ceux d’entre eux qui en réchapperont se réinstalleront à Fort-de-France pour entamer une nouvelle existence. Là, ils seront rattrapés par la guerre de 1914-18 dans laquelle Tertullien sera mobilisé de même que le mari d’Euphrasie lequel perdra la vie dans les féroces combats des Dardanelles.
Vingt ans de vie martiniquaise (1900-1920) décortiqués par le menu. Ce roman est en quelque sorte un véritable traité d’histoire vivante.