LES VOEUX DE CLAUDE LISE : l’heure est au rassemblement des énergies,à la conjugaison de nos efforts

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Voeux traditionnels au personnel Départemental.

Hippodrome de Carrère - Lamentin - Martinique. Voeux traditionnels de Claude LISE, Président du Conseil Général de Martinique, adressés au personnel du Département. Nous vous livrons l'intégralité de son allocution ponctuée,pour conclure, par une citation d'Aimé CESAIRE "que (…) la Martinique cesse d’être un champ clos où s’affrontent une multitude de clans et de sous-clans agressifs et hargneux, voués à une œuvre de démolition suicidaire". Est-ce là un voeu ou une crainte du président Claude Lise à quelques semaines d'une campagne électorale pour les Régionales qui s'annonce particulièrement rude ?


Mesdames et Messieurs les Elus, Madame la Directrice Générale des Services Départementaux, Madame et Messieurs les Directeurs Généraux Adjoints, Mesdames et Messieurs les Principaux et Principaux Adjoints de Collèges, Mesdames et Messieurs les Invités, Chers Collaboratrices et Collaborateurs de l’Ensemble des Services du Conseil Général,

Cette année, c’est donc un peu plus tard que d’habitude que nous nous retrouvons pour notre traditionnelle cérémonie de vœux.

Cela est dû, chacun l’aura compris, à des circonstances exceptionnelles ; et notamment aux contraintes d’un calendrier marqué, ces dernières jours, par la tenue de deux consultations sur l’avenir de la Martinique. Deux consultations qui sont, en quelque sorte, venus clôturer – ou, si l’on préfère, prolonger - une année particulièrement riche en événements.

C’est, pour ma part, avec un réel plaisir que je vous accueille aujourd’hui dans cette enceinte de l’Hippodrome départemental où je vous souhaite la bienvenue.

La bienvenue à cette cérémonie qui constitue ce moment de rencontre, que nous apprécions tous, entre les cadres et agents du Conseil général, mais également les responsables et personnels d’organismes rattachés à notre Collectivité ou qui en sont des partenaires privilégiés.

Je veux, à ce titre, saluer – aux côtés du personnel départemental, aux côtés de plusieurs de mes collègues conseillers généraux - la présence désormais habituelle de Mesdames et Messieurs les Principaux et Principaux adjoints de collèges ; celle du Directeur et du personnel de l’Agence départementale d’insertion, du Directeur et du personnel de l’Atrium, de la Directrice du Foyer de Rivière l’Or, de la Directrice de l’Office de l’eau, de la Directrice de la Maison départementale des personnes handicapées et aussi celle, comme chaque année, de nos assistantes maternelles.

Mais je veux, en outre, particulièrement saluer la participation à cette cérémonie d’une délégation des sapeurs pompiers du S.D.I.S., notre Service départemental d’incendie et de secours, dont la présidence effective est assurée, avec compétence et détermination, par mon collègue et ami Alfred MONTHIEUX, 3ème vice-président de l’Assemblée départementale, que je veux remercier et saluer chaleureusement.

J’ai particulièrement tenu à la présence de cette délégation conduite ce matin par le Colonel Vincent PALCY.

J’ai, en effet, voulu, après l’avoir déjà fait à leur retour jeudi dernier, rendre, en notre nom à tous, un hommage solennel à ces femmes et à ces hommes qui reviennent d’Haïti, au terme d’une mission qu’on imagine difficile et éprouvante ; une mission qu’ils ont accomplie dans des conditions exemplaires de courage et d’efficacité.

Dès le lendemain du terrible séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, ils ont constitué, avec les 60 premiers américains, la première équipe arrivée sur place.

Ils ont accompli, sous la direction du Commandant Max MAURIOL, du Commandant Médecin Daniel VIGEE et du Capitaine Roselly PEPIN, une mission d’éclaireurs, de reconnaissance et d’évaluation.

Ils ont, au-delà du repérage de très nombreuses victimes, directement procédé au sauvetage de 14 personnes enfouies sous les décombres.

Ils ont mobilisé, au plus haut degré et dans des conditions extrêmes, les qualités et les vertus qu’ils mettent, par ailleurs, régulièrement au service de la sécurité des Martiniquais et des populations qu’ils sont amenés à secourir.

Ils recevront individuellement tout à l’heure la médaille du Conseil général : en témoignage de nos remerciements et de notre admiration ; en témoignage de la reconnaissance de leurs compatriotes martiniquais ; les Martiniquais qui ont, bien sûr, immédiatement pris part au vaste élan de solidarité envers Haïti qui s’est fait jour de par le monde.

Notre Collectivité a, bien sûr, apporté sa contribution à cet élan martiniquais de solidarité.

J’ai rapidement procédé à la mise en place d’une cellule de crise pilotée par Madame la Directrice générale des services.

La Commission solidarité et, plus récemment, la Commission coopération se sont réunies pour formuler des propositions d’action.

Nous avons mis en place une cellule d’écoute psychologique et une permanence téléphonique de soutien psychologique à destination de la communauté haïtienne de Martinique.

Notre réseau de cyberbases a aussi été mis à disposition des personnes désireuses de rechercher des membres de leur famille ou des amis résidant en Haïti.

Le Foyer départemental de l’enfance de Rivière l’Or a permis l’accueil de 5 enfants haïtien acheminés sur la Martinique.

J’ai également demandé à la directrice de la Maison départementale des personnes handicapées de coordonner une collecte de matériel médical pour personnes handicapées à destination d’Haïti.

Une collecte a, par ailleurs, été lancée, en interne, auprès des agents de notre Collectivité en vue de recueillir des produits de première nécessité notamment destinés à la petite enfance. Et je tiens vraiment à saluer la remarquable mobilisation du personnel départemental qui a massivement répondu à cet appel.

Je veux également remercier celles et ceux d’entre vous qui, dans le cadre de cette opération, se sont portés volontaires pour épauler leurs collègues permanents des services logistiques et de la Direction des ressources humaines. Ils l’ont fait tant pour assurer la collecte que pour procéder au chargement des denrées et matériels récoltés ; j’ai d’ailleurs tenu à venir les saluer et les encourager personnellement.

Je crois donc vraiment que, face à cette nouvelle et rude épreuve que traverse le peuple haïtien, le Conseil général a su agir et continuera d’agir, dans la mesure de ses moyens, conformément aux obligations que lui confère son éminente mission de solidarité.

Cette année 2010 a donc d’emblée été marquée par l’annonce de cette terrible catastrophe.

L’année écoulée a, quant à elle, constitué, en Martinique, une année particulièrement difficile sur le plan économique et social.

Elle a d’ailleurs débuté – tout comme en Guadeloupe et en Guyane – par un mouvement social sans précédent ; un mouvement qui a traduit une véritable révolte populaire contre un type de société qui, en dehors des conséquences d’un mal développement chronique, est encore beaucoup trop marqué par des injustices et des inégalités. Ce mouvement a donc constitué le symptôme d’une situation déjà largement préoccupante tout en contribuant à en aggraver certains facteurs.

Beaucoup d’indicateurs ont, de fait, continué de se détériorer au cours de ces derniers mois, dans une conjoncture également marquée par les effets de la crise internationale.

Plusieurs centaines d’entreprises font l’objet de procédures de redressement ou de liquidation.

Le travail précaire se développe. Le nombre de Rmistes est en progression. La courbe du chômage est repartie à la hausse.

A cela s’ajoutent les difficultés croissantes que connaissent nos collectivités territoriales, confrontées à l’effet ciseau résultant, d’une part, de la baisse de leurs ressources et, d’autre part, de l’augmentation des besoins à satisfaire. Une situation particulièrement préjudiciable en Martinique, comme dans les autres départements d’outre mer, où les collectivités jouent, beaucoup plus qu’ailleurs, un rôle de soutien à l’activité économique et d’amortisseur social.

Dans un tel contexte, le Conseil général a malgré tout réussi à poursuivre son effort pour retrouver ses marges de manœuvre financières et garantir une réelle qualité du service rendu aux Martiniquais.

Notre Collectivité a pu maintenir un certain niveau d’investissement pour contribuer à l’équipement de la Martinique.

Avec plus de 64 millions d’euros injectés en 2009 dans l’économie martiniquaise, elle s’est même située au dessus de l’effort consenti en la matière par la moyenne des départements de même strate de population. Et cela s’est traduit par des réalisations importantes, parmi lesquelles l’achèvement de l’important ouvrage nécessaire à la réouverture de la route de Deux-Choux à Fonds Saint-Denis.

Notre Collectivité a également poursuivi sa politique de solidarité et d’égalité des chances.

Nous avons consenti un important effort, de près de 5 millions d’euros, pour, d’une part, verser, dès le mois d’avril, la prime de vie chère aux agents départementaux percevant des bas salaires ; pour contribuer, d’autre part - sur la base d’une convention signée au mois d’octobre -, au versement de cette prime, pendant un an, aux bas salaires des petites entreprises martiniquaises. C’est un engagement que j’avais pris au plus fort du mouvement de février ; un engagement validé par l’Assemblée départementale pour que notre Collectivité apporte sa contribution à la sortie d’une crise qui menaçait de s’enliser.

Nous avons, par ailleurs, poursuivi notre politique en matière de logement social, avec plus de 96 % des crédits de paiement engagés au 31 décembre, soit près de 11,2 millions d’euros mobilisés en faveur de quelque 1 200 ménages ; nous avons également poursuivi l’importante action que nous menons dans le domaine de l’Aide sociale à l’enfance et à la famille, mais aussi en matière de santé, de lutte contre la précarité et l’exclusion sociale, ou encore de sport, de culture et d’éducation.

Nous avons, d’une manière générale, approfondi l’action que nous menons, à travers notre Agenda 21, pour la promotion d’un réel développement durable en Martinique.

Une part importante a, bien entendu, encore été consacrée, dans ce cadre, à la diffusion d’une indispensable culture du risque chez nos compatriotes.

Notre Centre de découverte des sciences de la terre a confirmé qu’il constitue un outil de plus en plus fréquenté par les Martiniquais et par ceux qui visitent notre pays.

Notre caravane de prévention, équipé d’un simulateur de séismes, a, pour sa part, continué - avec ses 9 animateurs - de sillonner la Martinique pour sensibiliser la population et contribuer à lui inculquer les comportements responsables face aux risques majeurs.

J’en profite pour saluer, d’une manière générale, le remarquable travail accompli par notre service des actions de sécurité et de gestion des risques naturels. Pour saluer plus particulièrement l’engagement et la véritable passion dont Madame Arlette Goursol-Darsières, qui s’apprête à commencer une nouvelle vie, a su faire preuve pendant plusieurs années à la tête de ce service.

Je suis convaincu qu’elle saura saisir toutes les occasions de continuer à faire notre Collectivité - et la Martinique dans son ensemble - bénéficier de l’expérience et de la compétence qu’elle a acquises dans un domaine aussi crucial et stratégique.

Pour 2010, j’ai décidé de continuer à faire de la prévention des risques naturels un élément déterminant de la politique départementale.

Il s’agit là, chacun le sait, d’un impératif absolu dans une zone géographique comme la nôtre.

C’est pourquoi le premier axe des orientations budgétaires que je soumettrai prochainement à l’Assemblée départementale concernera l’amplification de notre politique en matière de sécurité de la population et le renforcement de nos dispositifs technologiques d’étude et de surveillance des catastrophes naturelles.

Nous avons acquis, en la matière, depuis 1992, un savoir-faire non seulement utile à la Martinique, mais pouvant être mis au service d’actions de coopération toujours plus ambitieuses avec les pays de la Caraïbe et des Amériques. Nous sommes d’ailleurs engagés, en la matière, dans un important projet sélectionné par l’Union européenne.

Notre action en matière de prévention des risques naturels prendra, cette année, la forme du lancement des Ateliers de la sécurité en Martinique ; des ateliers appelés à réunir tous les acteurs concernés par les problèmes de sécurité. Il s’agira notamment de dresser un état des lieux et de définir les conditions d’une coordination optimale en tant d’alerte ou de crise avérée.

Par ailleurs, l’accent sera mis sur la modernisation ou, dans certains cas, la reconstruction des équipements d’assistance et de secours. Les possibilités offertes par les partenariats publics privés (P.P.P.) seront résolument explorés s’agissant notamment de la construction du nouvel Etat-major du S.D.I.S. au Lamentin.

Au-delà de cette première orientation, je proposerai à l’Assemblée départementale trois autres grandes priorités d’action pour 2010.

D’une part, la diversification de l’offre d’insertion pour les publics en difficulté en partenariat avec les acteurs concernés, notamment ceux de l’économie sociale et solidaire.

D’autre part, l’amorce d’une reprise de l’investissement pour soutenir l’économie locale par le biais de la commande publique.

Et enfin, la poursuite de la consolidation des marges de manœuvre financières de la Collectivité.

Il s’agit là de quatre priorités d’actions qui, mises en œuvre efficacement, doivent permettre à notre Collectivité de continuer à mener une action d’envergure et, à vrai dire, sans équivalent au service des Martiniquais.

Une action mobilisant une diversité de savoir-faire que beaucoup de collectivités nous envient, il faut en être conscient, au-delà même des frontières de la Martinique. Une variété de compétences que nous devons avoir, que vous devez avoir à cœur, cadres et agents du Conseil général, de valoriser de manière exemplaire alors que se profile la mise en place d’une collectivité unique en Martinique.

Si le président de la République confirme le calendrier qu’il a eu l’occasion d’évoquer officieusement, cette collectivité pourrait voir le jour en fin d’année 2011. Le temps que le Parlement procède au vote de la loi ordinaire nécessaire à sa mise en place ; une loi ordinaire dont on peut, pour l’heure, regretter le véritable flou qui entoure son contenu, d’autant qu’il s’agit, entre autres, de définir les modalités d’organisation d’une collectivité qui, précisément parce qu’elle sera unique, devra impérativement répondre à toutes les exigences d’un véritable fonctionnement démocratique.

Je compte, pour ma part, y veiller tout particulièrement, sur la base des convictions qui sont les miennes quant aux conditions à réunir pour garantir le développement et l’épanouissement de notre société ; des convictions, on peut en être sûr, que je défendrai scrupuleusement, dans le cadre des débats et à l’occasion des échéances qui s’annoncent dans les mois et les années qui viennent.

Pour en discuter régulièrement avec les responsables des organisations syndicales représentées au sein de notre Collectivité, pour avoir aussi directement évoqué cette question lors de la rencontre que j’ai eue avec le personnel, à l’Atrium, au mois de novembre, je sais les interrogations que peut susciter une telle réforme, s’agissant notamment de la sauvegarde de l’emploi, et singulièrement de celui des agents contractuels.

Je veux vous redire ici la conviction que je vous ai exprimée lors de notre rencontre à l’Atrium ; la conviction que cette fusion des deux collectivités doit pouvoir se réaliser sans conséquences pour l’emploi. Je compte, de toute façon, procéder prochainement à la mise en place d’une commission de travail, à laquelle le personnel sera associé, pour impulser la réflexion sur les conditions de mise en œuvre de cette fusion.

Une chose est sûre, de toute façon, c’est que, pour que notre personnel se positionne de manière optimale dans le cadre de cette réforme, il doit résolument se mobiliser et faire preuve d’exemplarité tout au long de cette année. Pour donner une image positive de notre Collectivité ; pour que nous apparaissions véritablement comme la collectivité de référence que nous n’avons jamais cessé d’être, en réalité, quelles que puissent être les difficultés conjoncturelles que nous traversons dans le contexte de crise actuel.

Je demande donc à notre encadrement supérieur de veiller à la meilleure coordination de l’action des services. De tendre davantage encore vers l’exigence de transversalité et la diffusion d’une culture de l’efficience et de la performance. De faire preuve de la rigueur nécessaire dans le contrôle et dans l’évaluation ; l’évaluation qui doit devenir une préoccupation constante.

Je demande aussi aux cadres de la Collectivité de toujours favoriser l’expression du sens de l’initiative de chacun et de privilégier l’écoute des agents. De veiller, en particulier, à la prise en compte des problématiques que ceux-ci font remonter de leur vécu des réalités au plus près du terrain.

Car ce qui est important pour ceux qui dirigent, c’est, plus que d’apporter des solutions, de savoir bien poser les problèmes qui vont surgir. Et cette capacité dépend beaucoup de la faculté d’être à l’écoute et de savoir bien appréhender les problèmes qui remontent de celles et de ceux qui sont précisément au contact des réalités du terrain.

Ce sont là des points sur lesquels, dans les mois à venir, je ferai preuve d’un très haut niveau d’exigence. Un niveau d’exigence que, Madame la Directrice générale, je vous demanderai de relayer inlassablement.

A l’ensemble des agents de la Collectivité, je veux dire qu’ils peuvent avoir confiance en leur capacité.

Je leur demande, à quelque niveau qu’ils se trouvent, de s’impliquer toujours davantage, avec la volonté de servir efficacement la cause du service public et la conscience de travailler avant tout pour la Martinique. Ils doivent être, par ailleurs, convaincus que toute réforme doit être vécue non dans l’inquiétude et le repli frileux sur les habitudes acquises, mais comme l’occasion de relever un défi ; comme l’occasion d’un sursaut et d’un dépassement.

Voilà donc, pour l’essentiel, ce que je tenais à vous dire ce matin avant de vous formuler mes vœux pour cette nouvelle année.

Je ne veux pas le faire sans avoir au préalable une pensée particulière pour les agents de notre Collectivité qui nous ont quittés au cours de l’année écoulée. Une pensée pour Guilaine BERNABE, pour Jacqueline BISSON, pour Jean-Pierre ANNERY, Nadine ARDES et Etienne DESBORDES.

Je veux, en notre nom à tous, exprimer à leur famille ma plus profonde sympathie.

A vous tous, je veux maintenant adresser mes meilleurs vœux pour l’année 2010.

Mes meilleurs vœux de bonheur et d’épanouissement à tous nos invités.

Aux sapeurs pompiers ici présents, j’adresse plus particulièrement des vœux de courage dans les difficiles missions qu’ils ont à accomplir, des vœux de plein épanouissement aussi dans leur vie personnelle et familiale.

A mes collègues élus, au-delà des souhaits d’accomplissement personnel, j’adresse des vœux d’abnégation dans la gestion des affaires de la Martinique.

A Madame la Directrice générale des services, j’adresse des vœux d’accomplissement dans l’exercice des importantes responsabilités qui sont les siennes ; également des vœux de bonheur et d’épanouissement personnel que je formule aussi à ceux qui lui sont chers. Aux Directeurs généraux adjoints, je souhaite d’éprouver les plus grandes satisfactions professionnelles, mais également personnelles et familiales.

A vous tous, cadres et agents de notre Collectivité, j’adresse mes vœux sincères de santé, de bonheur et de réussite dans vos projets.

En terminant, je formule plus généralement le souhait que chacune et chacun comprenne que l’heure est au rassemblement des énergies, à la conjugaison de nos efforts pour donner à notre Martinique les meilleures chances d’affronter victorieusement un monde difficile et exigeant.

Que nous sachions, en définitive, faire nôtre ce vœu magnifiquement formulé par Aimé CESAIRE dans une allocution prononcée, en janvier 1986, à l’occasion du 58ème anniversaire de la mutuelle « l’humanité solidaire » : « Voici mon vœu, disait-il alors : que (…) la Martinique cesse d’être un champ clos où s’affrontent une multitude de clans et de sous-clans agressifs et hargneux, voués à une œuvre de démolition suicidaire, mais que, chacun insérant librement son effort individuel dans le grand effort collectif commencé depuis deux siècles, contribue à faire de la communauté antillaise transmise par nos pères une vaste et fraternelle « humanité solidaire ». Alors, et alors seulement, dans ce monde où les civilisations sont plus que jamais mortelles et les nations périssables, notre avenir sera assuré ».

C’est sur ce vœu, qui me semble plus que jamais d’actualité, que je vous souhaite, à toutes et à tous, une bonne et heureuse année 2010 !


Claude Lise,


Président du Conseil Général