Les séquelles de l'avortement sont une forme de trouble assimilable à un stress post-traumatique. On a pu le comparer aux problèmes psychologiques dont sont atteints aux États-Unis certains vétérans du Vietnam.
Les femmes ont besoin de pleurer cet enfant, d’en faire le deuil, de guérir, de se pardonner à elles-mêmes et de recevoir le pardon de Dieu. Le père de l'enfant, l’entourage, doivent connaître une expérience analogue, même si c’est à un degré moindre.
L'avortement provoque deux morts : celle de l'enfant et celle de la conscience de la mère. La blessure infligée à sa conscience entraîne une sorte d’anesthésie psychologique qui se développe naturellement pour protéger la femme de la douleur et des troubles qui suivent L'avortement.
Dans un excellent article signé par Florence Brière-Loth, le périodique français Famille chrétienne a présenté un dossier sur L'avortement réalisé au New York Institute for Human Development. Les études réalisées par le Dr Philip Mango, psychiatre, devenu spécialiste du syndrome " post abortif", révèlent les dégâts provoqués par un avortement.
Ces études montrent que toutes les femmes qui ont subi un avortement souffrent objectivement. Subjectivement, elles vont réagir de différentes manières car elles ne sont pas toutes conscientes du lien entre leurs troubles et l'avortement.
Immédiatement après l'avortement, elles sont généralement soulagées d’avoir trouvé une "solution" à la crise qu’elles viennent de traverser.
Peu à peu, le soulagement fait place aux troubles. Ces troubles sont insidieux : perte de l’estime de soi, culpabilité, troubles de l’appétit, anxiété,insomnies, cauchemars sur leur bébé qui les hait ou qui les appelle au secours, dépression parfois, capacité moindre à aimer, à se soucier des autres, une sorte de détachement qui commence à un niveau inconscient. Cela provoque une distanciation de la personne par rapport à sa nature humaine. C’est une expérience très aliénante.
Tous ces symptômes s’amplifient chaque fois que la femme rencontre un événement qui lui évoque son avortement: femme enceinte, clinique, un bruit d’aspirateur et surtout le jour anniversaire de L'avortement...
La société approuve le choix de l'avortement, mais elle nie et dissimule la souffrance qui en résulte. D’une part la femme n’en est pas informée avant de prendre la décision d’avorter, d’autre part les psychiatres se chargent des problèmes psychologiques consécutifs à un avortement. Parfois, ils diront à la femme qui se plaint de troubles post-abortifs qu’elle est psychologiquement faible.
Même une femme convaincue de se faire avorter est, elle aussi, blessée par cet acte.
Psychologiquement, elle se déshumanise, mais elle n’en a pas conscience. Ses intimes le constatent, mais elle, elle fuit cette réalité, tel un enfant martyr qui dira: "Mais Maman m'aime ! " et à qui on rétorque:
"Pourtant, tu as des bleus partout!" La douleur est trop grande pour qu’on puisse lui faire face.
Le refus de reconnaître ses troubles psychologiques peut durer des dizaines d’années avant que la femme n’en prenne conscience. Par ailleurs, la société, le corps médical et une partie de l'Église interdisent l’expression de cette souffrance. Les femmes savent inconsciemment qu’elles n’ont pas à en parler, que leur douleur est socialement inacceptable (" Mais, Madame, c’est vous qui avez demandé l'avortement...)
Certains psychiatres, comme Dr Philip Mango, déclarent qu’ils n’ont jamais rencontré une seule femme sans désordres psychologiques après un avortement, même si elle-même n’avait pas établi de lien entre la perte de son enfant et ses troubles.