La question s’adresse à Monsieur Alain Vidalies Secrétaire d’Etat chargé des transports,
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Au moment de la hausse du prix du baril de pétrole les compagnies aériennes l’avaient répercutée sur les tarifs aériens.
En effet, elles ont appliqué une taxe dénommée « surcharge carburant », taxe opaque et fourre-tout, venant grever le prix du billet.
Or, depuis le mois de juin 2014, le prix du baril de pétrole a connu une chute vertigineuse, passant de 111,8 $ à 53,05 $ aujourd’hui même. Et la courbe est monotone décroissante.
Il semblerait que cette baisse n’ait pas été prise en compte par les compagnies aériennes desservant les outre-mer.
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
au-delà de l’opacité reprochée à ce système, quelles démarches comptez-vous
entreprendre auprès des compagnies concernées, pour permettre une diminution effective
du prix des billets ?
M. le président. La parole est à M. le secrétaire
d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche.
M. Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des
transports, de la mer et de la pêche. Monsieur le député, une précision
pour commencer : sur les billets d’avion, notamment les long-courriers,
apparaît effectivement la mention « surcharge carburant ». En réalité, il ne
s’agit ni d’une taxe ni d’une redevance ; c’est une simple pratique
commerciale, sans aucune base législative ou réglementaire, inventée par les
compagnies au moment où la hausse du prix du pétrole pouvait –
probablement – le justifier.
Il n’empêche que votre question est légitime,
maintenant que l’on constate une diminution de ce prix. J’apporterai cependant
deux nuances : d’une part, cette diminution est atténuée, à hauteur de
quelque 40 %, par l’évolution du taux de change entre le dollar et l’euro,
d’autre part, et surtout, toutes les compagnies aériennes pratiquent une
politique dite de « couverture », c’est-à-dire que pour se prémunir
contre d’éventuelles hausses à venir, elles achètent à l’avance, à un prix
garanti, leur carburant. Je me suis renseigné auprès de la Compagnie Air
France : celle-ci a déjà acheté, au prix de 100 euros le baril, tarif
alors en vigueur, à peu près 60 % du carburant dont elle aura besoin
en 2015, et même 20 % de celui nécessaire pour 2016.
Il n’y a donc pas de réponse réglementaire à apporter
à votre question – que les consommateurs sont en droit de se poser. Compte
tenu de la politique de couverture, la baisse du prix du pétrole devrait se
répercuter sur le prix des billets, notamment pour les longs-courriers, dans le
courant de l’année 2015. (Applaudissements sur les bancs du groupe
SRC.)
M. Pierre Lellouche. Bravo Air France !
Alfred
MARIE-JEANNE
Paris
le mercredi 04 février 2015
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