Les représentants du Groupe des
Patriotes Martiniquais et Sympathisants
A
Monsieur le Président
du Conseil Régional de Martinique
Objet : Réunion du lundi 31 mai sur la Collectivité unique
Monsieur le Président,
Vous avez souhaité rencontrer les groupes du Conseil Régional, le jeudi 20 mai, sur la
question de la préparation de la Collectivité unique. En dépit de la réception tardive de
l’invitation, le mercredi 19 mai, notre groupe a tenu à répondre positivement à votre
sollicitation.
Permettez-nous néanmoins de nous étonner de deux assertions contenues dans le
compte-rendu de cette réunion, lesquelles ne sont nullement conformes aux discussions que
nous avons eues et contribuent à jeter le doute sur la loyauté et la sincérité des entretiens que
nous pourrions avoir dans le futur.
En effet, notre délégation n’a donné aucun accord sur vos propositions de « points »
sur lesquelles la commission mixte du Conseil Général et du Conseil Régional pourrait
travailler. Bien au contraire, elle ne s’est pas prononcée sur cette question, renvoyant un
éventuel accord à la réunion que nous avions programmée pour le lundi 31 mai. Ecrire par
conséquent que « les membres présents s’accordent sur le principe de ces propositions »
relève d’une singulière conception du respect des positions que nous avons exprimées.
De même, il n’est pas conforme à la véracité des faits de noter que le débat sur la
composition des délégations de la commission mixte « a été conclu par l’engagement du strict
respect de la composition de la commission pour les réunions à venir ».
A aucun moment, notre délégation n’a exprimé un point de vue aussi éloigné de ses
positions.
De manière constante, tant dans les échanges entre responsables de groupes qu’en
commission permanente et lors de la réunion du 20 mai, nous avons marqué notre distance
vis-à-vis de votre conception de la composition de la commission mixte, en souhaitant que
vous réexaminiez une posture qui risque de constituer un point de blocage.
A ce jour, en effet, aucun argument valable n’est venu justifier votre refus d’accepter
la simple présence des suppléants aux réunions de la commission mixte.
Nous rappelons que cette pratique -présence des suppléants en réunion sans
participation aux débats, ni droit de vote- a constitué la norme permanente de toutes les
commissions mixtes qui se sont réunies depuis 2001.
Ce mode de fonctionnement démocratique ne saurait porter atteinte ni la qualité ni
l’efficacité des travaux des élus. Bien au contraire il vise à favoriser le droit à l’information
que détient tout élu ainsi que l’efficience des suppléants dans le suivi des travaux en cours, en
cas d’absence des titulaires
Nous sommes donc au regret de constater que la position de votre groupe relève
davantage de l’autoritarisme que d’une volonté de réunir les conditions optimales en vue d’un
débat ouvert et loyal entre groupes de l’Assemblée régionale.
Vous comprendrez donc aisément, monsieur le Président, que, dans de telles
conditions, nous ne jugeons pas opportun de participer à la seconde réunion, entre groupes du
Conseil Régional, que nous avions fixée au lundi 31 mai.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président du Conseil Régional, l’expression
de nos salutations distinguées.
Fort de France le 31 mai 2010
Daniel MARIE-SAINTE
Francis CAROLE
Marie-Hélène LEOTIN
Francine CARIUS
La réponse du Président du Conseil Régional
A Monsieur Daniel MARIE-SAINTE
Objet : Préparation de la collectivité unique Le 31 Mai 2010
Monsieur le Conseiller, Cher Collègue,
Je prends acte de votre décision de ne plus participer aux réunions de travail pour la préparation de la Collectivité Unique. Votre argumentaire est encore une nouvelle manœuvre pour vous dégager des vos responsabilités.
Une fois de plus vous confondez opposition et obstruction systématique au bon fonctionnement de l’assemblée démocratiquement élue. Le rôle des suppléants est de remplacer les titulaires en cas d’empêchement. Imposer leur présence par la pression, voire le chantage, est contraire aux règles démocratiques et révèle par ailleurs, une volonté manifeste de fausser le débat.
Pour votre information, la réunion de ce jour s’est néanmoins tenue en présence des autres groupes. Malgré votre volonté d’obstruction, je continuerai à faire de la libre expression et du respect des droits de la minorité un des fondements de la nouvelle gouvernance de la collectivité régionale.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Serge Letchimy
Président du Conseil régional"