MARTINIQUE : DES "PLANS DE RELANCE" QUI NE RELANCENT RIEN

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in le Palima.


Certains médias ont fait preuve d’une louable générosité quand il s’est agi de relayer la diffusion du feuilleton « Plan de relance-Année de tous les commencements ». Le bon peuple a ainsi eu droit aux images éblouissantes d’émotion de la longue marche à travers toutes les communes de l’immense Royaume où régnait une épaisse obscurité.
Une épopée éprouvante que peu de héros avaient réalisée auparavant ! Il s’est extasié à la vue du Timonier Fondamental défiant, en imprécations magiques, le démoniaque Fleuve-Salée qui, depuis l’enfance du diable, coupait en deux le Royaume Des Belles Promesses. 


Mais voilà ! Où en est la geste de l’épique équipe de nos tigres de papier ? Dans sa « Note expresse n° 120 », de septembre 2011, l’IEDOM met en évidence « un climat des affaires incertain » dans le Royaume en question :

 « L’indicateur du climat des affaires montre de nouveaux signes d’essoufflement : Il s’inscrit en baisse de 2,5 points sur le trimestre et reste inférieur à sa moyenne de longue durée (-4,9 points). Cette évolution s’explique par des prévisions pessimistes des chefs d’entreprises pour le trimestre à venir »

 Et l’IEDOM de poursuivre :

 « (…) l’incertitude et le manque de visibilité ne permettent pas d’établir un climat favorable au bon déroulement de l’activité économique, déjà pénalisée par un manque de dynamisme depuis le troisième trimestre 2008. (…) La consommation des ménages est incertaine et l’investissement des entreprises peine à redémarrer. ».

 Quant à la situation sociale, elle reste tout aussi « incertaine » :

 « Le nombre de demandeurs d’emplois (DEFM A) est en légère progression par rapport à fin mars 2011(+0,5 en cvs). (…) l’indicateur de chômage s’établit à 25,1% sut trois mois. (…) parallèlement, les offres d’emplois enregistrées diminuent de 10% par rapport au premier trimestre 2011 ; les offres d’emplois durables reculent de 10,7% sur le trimestre ».

 La « Note » de l’IEDOM conclut :

 

« L’activité économique semble donc rester notoirement insuffisante pour inverser la courbe du chômage ».



Il est important de mettre ce constat préoccupant en relation avec les discours du ppm et de son chef qui avaient violemment accusé AMJ d’être rien  moins que   »le responsable de la crise en Martinique et du chômage ». La note de l’IEDOM, qui intervient après 18 mois de « gouvernance » ppm à la Région et après toutes sortes de « plans de relance », révèle que la Martinique s’enfonce dans la crise. Le matraquage médiatique complaisamment distillé a désormais trouvé ses limites et plus personne ne s’intéresse au feuilleton à l’eau de rose écrit par des communicants qui oublient qu’il n’y a pas plus redoutable communication que la réalité têtue.
 
SOURCE : Francis Carole in le Palima