Colère des contribuables du Gros-Morne face à l’augmentation inconsidérée des impôts locaux (taxes d’habitation, foncière et professionnelle) : plus de 76 % de hausse entre 2008 et 2009 ce qui hisse la Commune aux côtés de Fort-de-France au hit parade des impôts les plus chers du pays. Motif de cette flambée, la gestion calamiteuse de l’ancien maire FMP (UMP), Anicet Turinay (voir PHOTO), qui n’est pas sans rappeler celle de la ville Capitale, épinglée à l’époque par la Chambre Régionale des Comptes.
Après avoir fait fuir les entreprises sous la pression fiscale, la Capitale finira par asphyxier les rares contribuables qui arrivent à sortir la tête de l’eau. Les contribuables Gros-Mornais ont eu gain de cause en se mobilisant pour faire entendre raison à l’équipe municipale en place. Nul doute que cette mobilisation risque de donner des idées à ceux de Fort-de-France.
Blocage de la mairie avec des vieux pneus, prise de parole, protestation dans les rues puis rencontre avec le bureau municipal. Après plus de 8 heures de négociations un protocole d'accord de fin de crise a finalement été signé entre le collectif de défense des contribuables gros-mornais et la municipalité.
Les contribuables ont obtenu que pour 2010, le taux communal pour la taxe d'habitation descende de 24,60 à 17,20%. Une baisse a également été obtenue pour la taxe foncière (taux communal passant de 33,19 à 23,20% pour le bâti et de 28,83 à 18,06% pour le non bâti) ainsi que pour la taxe professionnelle (taux passant de 5,70 à 3,98%). Au cours de cette réunion qui s'est déroulée dans une ambiance parfois très tendue, plusieurs propositions et contre propositions ont été émises avant que l'on arrive à un accord.
Parallèlement à cet accord, les membres du collectif ont obtenu de la municipalité un engagement à geler le taux communal tout au long de la mandature.
Hier soir, le collectif avait convié la population à une rencontre sur la place de la mairie afin de dresser le bilan de la mobilisation. Le 23 décembre une séance extraordinaire du conseil municipal est prévue afin d'entériner l'accord signé.
En final de compte, cette colère consécutive à une augmentation des impôts locaux devraient faire réfléchir le citoyen-contribuable qui, trop souvent, a tendance à oublier que c'est le citoyen-électeur qui demeure, en partie, l'acteur de son propre destin.
En maintenant aux affaires des spécialistes de la gestion calamiteuse des affaires publiques, il fait le lit de ces situations insoutenables pour son propre porte-monnaie. Prenons donc garde de ne pas renouveler l'expérience malheureusement de la gestion PPM de la Région Martinique où les contribuables et automobilistes ont eu à payer lourdement le déficit abyssal laissé par l'équipe du Président Darsières.