La yole de Bellefontaine, une nouvelle romance en terre Caraïbe
A la tombée de la nuit, quand le soleil descendit se coucher derrière l'horizon, le ciel et la terre s'embrasèrent à l’infini,
Leur fusion illumina le paysage d'une teinte sanguine jusqu'au matin, au pipirit.
De cette féerie de couleur, surgit, en l'espace éphémère de minuit, notre yole bellifontaine déchargée de ses titiris.
Telle une vigie qui scintille au beau mitan de la pluie, elle séduit le visiteur qui s’approche sans bruit,
Erigée sur un terreplein à la sortie du bourg, elle observe son enchantement et l’émerveillement produit,
Puis, attendrie par la passion de cet inconnu, elle se laisse photographier sous tous les plis.
De son site privilégié, elle fait face au Torgiléo, un étrange paquebot qui surplombe le bourg endormi,
Encastrée dans la falaise, cette bâtisse est le fruit d’une romance entre deux amoureux assoupis,
Inspirée par une maison-bateau sur la Côte d’Azur, Virginie reproduit ici le rêve de ses nuits
Attaché à sa moitié, Victor construisit, sous les yeux ébahis de Léo, cette prouesse architecturale tant applaudie
Agencée autour d’une armature de bambou noyée dans le béton, sa coque est bien bâtie.
Hublots en verres biseautés, rambardes de béton ornées de ferronnerie, ce bâtiment est une œuvre accomplie.
A Bellefontaine, les histoires de canots s’écrivent comme de nouvelles romances,
Désormais, le Torgiléo, aura une redoutable rivale, la yole traditionnelle qui l'a littéralement abasourdi.
Accrochés à cette terre Caraïbe comme de nouveaux complices étourdis,
Ils regarderont, immobiles, la ronde des yoles dans les jours à venir
Un réel ravissement en pleine mer à découvrir dans un proche avenir.
Le Trogiléo, construit en 1948 par Victor Dubois.
PS : Woulo, Bravo à la Municipalité de Bellefontaine. L'aménagement d'un espace paysager pour piétons donnerait une plus-value extraordinaire à cette belle initiative. Tjinbé.
PHOTOS : LB - La Tribune des Antilles.