Négociation LKP - Gouvernement

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Les médiateurs ne connaissent pas le dossier.

Basse-Terre, Jeudi 12 fév. 2009. A quoi joue François FILLON ? Après avoir convoqué Yves JEGO à Paris, il le renvoie aux Antilles flanqué de deux médiateurs qui ne connaissent pas le dossier. Mécontents, les représentants du LKP se lèvent. Les négociations sont interrompues.  


Après vingt-trois jours de grève, les discussions entre le Collectif contre l'exploitation (LKP), à l'origine de la grève générale affectant la Guadeloupe, et les deux médiateurs désignés par le gouvernement ont été interrompues, jeudi 12 février, selon un responsable du LKP.

Au cours de la journée, les deux médiateurs, Jean Bessière et Serge Lopez, étaient censés rencontrer séparément le LKP et le patronat local avant de tenter, dans un délai non précisé, de tenir une réunion rassemblant les deux camps. Mais le collectif était arrivé à la table des négociations mécontent, contestant l'existence d'un document diffusé par le gouvernement comportant "131 points d'accord". 

"NOUS NE SOMMES PAS RESTÉS, ILS NE CONNAISSENT PAS LE DOSSIER"
Il semblerait en outre que l' incompétence des médiateurs ait provoqué la colère des syndicats. 
"La rencontre avec les deux médiateurs a duré à peine cinq minutes, raconte Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, une des composantes du LKP. Nous sommes arrivés pour discuter, nous ne sommes pas restés, ils ne connaissent pas le dossier." 

"Ils ne sont même pas au courant du nombre de points d'accord ni de leur contenu

"a-t-il ajouté, avant de lancer : "Ici, il y a des gens davantage compétents, des spécialistes de la Guadeloupe. Ce n'est pas la peine de faire venir des Parisiens pour régler le conflit." Mercredi, le LKP avait encore durci le mouvement avec l'entrée en grève des personnels chargés de l'avitaillement pétrolier à l'aéroport international de Pointe-à-Pitre.