Les familles des lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria reçoivent un soutien croissant dans le monde entier, notamment via la campagne #BringBackOurGirls relayée sur les réseaux sociaux.
Depuis mi-avril, les familles de plus de 220 jeunes Nigérianes toujours au main du groupe islamiste Boko Haram manifestent sans relâche pour exhorter les autorités à faire davantage pour retrouver leurs enfants. Et depuis plusieurs jours, leur appel retentit aux quatre coins du monde: un peu partout en effet, personnalités politiques, stars ou anonymes s'indignent de la cruauté sans complexe des auteurs du rapt massif perpétré le 14 avril dans un lycée de Chibok, dans l'Etat nigérian de Borno. Dans une vidéo diffusée lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a en effet menacé de «vendre» comme «esclaves» les lycéennes et de les «marier» de force, «au nom d'Allah».
Mardi, des centaines de manifestants se sont ainsi rassemblés devant l'ambassade du Nigeria à Washington, arborant des tee-shirts rouges sur lesquels on pouvait lire: «#bringbackourgirls» (Ramenez nos filles). Un appel viral qui envahit actuellement les réseaux sociaux: Le hashtag #BringBackOurGirls a été repris plus d'1,2 million de fois ces 7 derniers jours sur Twitter. La première dame des États-Unis s'est en personne mobilisée pour la cause. L'air grave, Michelle Obama pose dans la salle de réception diplomatique au rez-de-chaussée de la Maison-Blanche.
Sur internet, les pétitions demandant la libération des jeunes Nigérianes se multiplient ; sur le site l'une d'elles a déjà récolté plus de 429 000 signatures. Une autre, publiée sur le site de la Maison-Blanche, en recueille déjà près de 20.000.
Plusieurs pays, dont la France, proposent leur aide au Nigeria
La mobilisation générale sur internet pousse les États à agir. Barack Obama, dénonçant une «situation révoltante» et une organisation «abjecte», a annoncé mardi l'envoi d'experts américains pour aider les autorités nigérianes à retrouver les filles. Après l'annonce d'un nouvel enlèvement de 11 autres jeunes filles dimanche dans l'Etat de Borno, le président Francois Hollande a également assuré que la France «fera tout pour aider le Nigeria à pourchasser ce groupe et à retrouver les otages». Paris a ainsi proposé au Nigeria l'envoi d'«une équipe spécialisée», tout comme. De son côté, la police nigériane, pointé du doigt pour son manque de réactivité, a annoncé mercredi une récompense de 50 millions de nairas (215.000 euros) pour quiconque lui livrera des informations crédibles permettant de retrouver les adolescentes prises en otage.
Boko Haram («l'éducation occidentale est péché» en langue haoussa), qui revendique la création d'un Etat islamique dans le nord du pays, continue toutefois de sévir: le groupe a mené lundi une attaque dans le nord-est du Nigeria qui a fait des centaines de morts. Le dernier massacre en date d'une insurrection qui a fait des milliers de morts en cinq ans.
SOURCE : AFP
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