Martinique – Port de pêche de Cosmy (Trinité) – 27 avril 2021. Attendue par les marins pêcheurs de Trinité, la CTM a procédé au remplacement de l’ancienne machine à glace par deux unités de production d’une capacité d’1,5 tonnes chacune. Ce nouvel équipement flambant neuf de Cosmy a été mis en service, en présence de Louis Boutrin, Conseiller exécutif en charge de l’Économie Bleue, des services de la CTM et du gérant de la Société Caraïbe Froid qui a procédé à son installation.
La visite de ce mardi matin était une opération préalable de vérifications techniques avant l’inauguration et la réception officielle par le Président du Conseil exécutif, Alfred Marie-Jeanne. Elle a permis d’apprécier le bon fonctionnement et la qualité de ce nouvel outil indispensable à la conservation du poisson et à la pêche au large.
Dans le cadre de ses compétences, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) poursuit l’aménagement, la modernisation et la maintenance des outils de production en faveur de la pêche et des marins-pêcheurs. C’est là, une réponse concrète aux vrais besoins des professionnels qui s’opère avec efficacité loin du tumulte habituel et des postures démagogiques que l’on observe dans les rangs de l’Assemblée de Martinique. Car, prétendre urbi et orbi qu’un seul individu, fût-il conseiller exécutif, serait responsable de tous les maux de la pêche y compris des inévitables dysfonctionnements des machines à glace contribue à discréditer davantage ces grands spécialistes du bavardage politique.
En effet, après plus d’une décennie de fonctionnement en continu, le pack de production installé sur le port de pêche de Cosmy était devenu quelque peu vieillissant avec des pannes à répétition générant des réparations de plus en plus fréquentes. L’ancienne machine utilisait un gaz R22 interdit par la réglementation en matière d’utilisation de fluide frigorigène. Cette machine fut remplacée une première fois en 2014 mais, faute d’entretien régulier par l’ex-COOPEMAR, cet équipement exposé aux effets des embruns marins et aux corrosions s’est rapidement détérioré. Pour mémoire, l’actuelle machine à glace municipale de Tartane en panne depuis plusieurs mois n’a jamais fait l’objet d’un quelconque reportage à charge par Martinique La 1ère. N’est-ce pas M. Franck ZOZOR ? Allez-vous enfin respecter le principe du contradictoire ?
Quant aux propositions fumeuses du tonitruant 1er vice-président de l’Assemblée visant à remplacer toutes les machines à glace portuaires par une seule et bidim unité de production de glace centralisée sur le territoire communal de Saint-Joseph, elles sont tout à fait surréalistes. Après sa tout aussi fumeuse idée de viaduc dans la baie de Fort-de-France, elles démontrent le sens aigu du bonhomme pour le business. Une fois de plus, le bougre confond affairisme et politiques publiques. Les marins-pêcheurs qui se ravitaillent le soir avant de partir en mer apprécieront l’absurdité d’une telle « proposition ».
Il n’y avait donc pas lieu de se noyer dans le bocal à palabres inutiles ni à en faire un objet de polémique stérile avec la redevance audiovisuelle des Martiniquais. Il fallait faire les investissements qui s’imposaient. C’est le choix de la CTM et de son exécutif.
Ainsi, dans son programme de modernisation des outils de production de glace, la CTM a investi 941.519 € TTC pour remplacer les machines du Vauclin pour un montant de 178.733 € TTC (2 unités de production de 1,5 tonnes/jour), du François pour un montant de 196.676 € (2 unités de production de 2,5 t/J) et de Cosmy 183.209 € (2 unités de 1,5 t/j), une machine silencieuse répondant aux dernières normes environnementales. Déjà programmées, celles du Marin d’un montant de 227.101 € (2 unités de 3t/J) et des Anses d’Arlet pour un montant de 155.798 € (1 machine de 2 tonnes / jour) sont en cours d’installation.
Au-delà des discours, les chiffres parlent donc d’eux-mêmes ! Jamais par le passé une Collectivité n’avait autant investi dans le secteur pêche et le remplacement des machines à glace s’inscrit dans le droit fil d’une politique globale de modernisation des équipements portuaires et de pêche mise en œuvre par la CTM.
Nous reviendrons dans une prochaine contribution sur l’ensemble de ces investissements notamment ceux en faveur des appontements, des DCP, des 20 APIT (Aménagement de Pêche d’intérêt Territorial) qui constituent autant d’exemples de réalisations concrètes visant à l’amélioration des conditions d’exercice des professionnels de la pêche.
Louis Boutrin