Au moins publiquement, le prix nobel de la Paix semblait avoir pris son parti de cette réception à minima, lui qui est d'ordinaire reçu par les chefs d'Etat.
C'est dans cette ville qu'il a rencontré samedi Ségolène Royal -qui a dit vouloir aller au Tibet- et le député maire PS, Jean-Marc Ayrault.
Après avoir fait état d'un agenda très chargé -crise en Géorgie et prochain voyage au Proche Orient- M. Kouchner a finalement annoncé lundi soir qu'il rencontrerait le dalaï lama, en compagnie de Carla Bruni-Sarkozy à Lodève.
A son tour, Mme Yade a annoncé mardi à l'AFP qu'elle s'entretiendrait avec lui pour exprimer sa "solidarité" avec son "combat courageux", précisant que son initiative avait reçu le feu vert du président de la République.
Nicolas Sarkozy avait expliqué qu'il ne rencontrerait pas le chef spirituel tibétain car ce dernier n'avait pas souhaité, a-t-il affirmé, un tel entretien au moment des JO, à un moment jugé peu opportun.
Avec malice, le dalaï lama a toutefois accordé un satisfecit à M. Sarkozy, "jeune, énergique et vraiment bien" et soucieux selon lui de la cause du Tibet.
Une rencontre entre les deux hommes pourrait finalement avoir lieu avant la fin de l'année: le dalaï lama a été invité -avec les autres prix Nobel de la Paix- le 10 décembre à Paris.
Mais pour l'heure, M. Sarkozy est apparu avant tout soucieux d'effacer les "malentendus" avec Pékin et de calmer le jeu après des mois de tensions liées notamment au passage chaotique de la flamme olympique à Paris.
Interrogé par l'AFP sur la réaction de Pékin à ces deux rencontres officielles, un conseiller de l'ambassade de Chine à Paris, Hu Changchun, a répondu: "notre position est très claire". Un avertissement à peine voilé.
Jeudi encore, la Chine, qui considère le dalaï lama comme un "sécessionniste", avait appelé la France à gérer "prudemment" la question tibétaine.
Le dalaï lama n'a pas manqué lors de sa visite de réaffirmer que la répression chinoise continuait au Tibet malgré les Jeux.
Pour le PS, q
ui a dénoncé la "valse-hésitation" autour du dalaï lama, Paris, mène une "diplomatie sans boussole".