Une sorte de "cohabitation" entre le pouvoir exécutif (Gaston Tong Sang, To Tatou Ai’a, autonomiste) et l'assemblée de la Polynésie se met donc en place.

Trois candidats Gaston Flosse (Tahoera'a Huiraatira, autonomiste), M. Temaru et M. Bouissou se sont présentés au premier tour, mais comme aucune majorité absolue ne s'est dégagée, il a fallu procéder à un deuxième, puis à un troisième tour, où la majorité relative est suffisante pour être élu au perchoir.

Lors d'une suspension de séance entre le premier et le deuxième tour de l'élection, le président du pays a annoncé à la presse dans un des bureaux de l’assemblée qu’il a adressé, vendredi matin, à Nicolas Sarkozy une demande d'abréviation du mandat des représentants et un retour anticipé aux urnes entraînant de facto la dissolution de l'assemblée de la Polynésie française.

"Il n'y a plus de majorité à l’assemblée. C’est l'impasse", a déclaré M. Tong Sang.

Le président de la République a un délai de trois mois pour répondre à la demande de Gaston Tong Sang. Une réforme du mode de scrutin avec rétablissement de la prime majoritaire a été annoncée par le ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard qui compte déposer, avant fin 2010, une nouvelle loi organique statutaire pour la Polynésie française cherchant à ramener la stabilité qui fait défaut à cette collectivité d'outre-mer depuis 2004.

Cette session administrative de l'assemblée a été ouverte jeudi et à la majorité absolue, il a été décidé de renouveler le bureau de l’assemblée et donc son président.

Après les discours du président sortant, Philip Schyle, et de M. Tong Sang, comme le prévoit le règlement intérieur de l'institution, il n'a pas pu être procédé à l'élection, la majorité n'arrivant pas à se mettre d'accord sur son candidat. Cette majorité (To Tatou Ai'a de M. Tong Sang, Tahoera'a Huiraatira de Gaston Flosse et Te Natira'a), selon un accord datant du mois de novembre 2009 lors du renversement du président du pays, M. Temaru, devait présenter M. Flosse au perchoir de l'assemblée.

Sa candidature, vendredi, n'a pas fait le plein des voix de la majorité, ne recueillant uniquement 12 voix sur les 26 de la majorité.

Le Tahoera'a Huiraatira, qui fait partie du gouvernement de M. Tong Sang, a indiqué qu'il réservait sa position puisque l'accord de novembre 2009 a été remis en cause par le président du pays.

Source : Associated Press