Chéri, éteins la lumière.
Une étude américaine révélait, il y a quelques années, que certaines femmes étaient tellement soucieuses de leur apparence au lit que leur sexualité en était perturbée.
Et vous, préférez-vous l’amour dans le noir ? Eclairage.
Se voir et être vu
Paraître à son avantage pendant l’amour serait-il un souci pour les Françaises ? « Je n’ai jamais paniqué à l’idée que mes formes puissent ne pas plaire à mon partenaire pendant qu’on faisait l’amour. Même si j’ai un petit complexe par rapport à mes seins. En revanche, plus jeune, il m’est arrivé de préférer faire l’amour dans le noir avec quelqu’un que je venais de rencontrer. Par la suite, on a appris à se connaître. Et que la lumière soit ! » explique avec humour Christine, 34 ans. Les filles plus jeunes et plus influençables seraient-elles plus exposées que les autres ? Quand on voit l’écho que trouvent les critères physiques imposés par les médias parmi les jeunes, on a le droit de se poser des questions. Combien se trouvent trop grosses, combien sont mal dans leur peau devant le top model qu’elles ne seront jamais ? Affaire à suivre.
Séduire à tout prix
La dictature de la perfection sur papier glacé n’est pas la seule coupable. Il faut se méfier aussi de partenaires indélicats dont les critiques peuvent mettre à mal l’image qu’une femme a de son corps. Il suffit de ne pas avoir le moral, de se sentir morose, pour qu’un mot de trop sur notre physique finisse en complexe ; cachez ce corps qu’il ne saurait voir ! C’est que les modèles imposés ont la vie dure : quand les hommes sont aveuglés par la performance à tout prix, les femmes, de leur côté, se doivent d’être désirables et d’exciter les passions masculines grâce à leur apparence et leur séduction. Et si on changeait la donne ?
Quand y’a de la gêne
Changez tout. Ça commence par s’aimer soi et ses petites imperfections. Demandez-lui s’il n’aime pas vos petits seins, vos fesses rebondies que vous jugez mal ou l’arrondi de votre ventre. Ses réponses vous surprendront agréablement. Nobody is perfect, faites-en votre devise. Et tant mieux si personne ne ressemble à personne. « Du jour où j’ai accepté mes fesses un peu trop plates, je me suis sentie mieux avec mon partenaire. J’ai osé déambuler nue dans l’appartement devant lui. Je lui ai dit alors de ne pas éteindre la lumière, » explique Valérie, 32 ans. On ne le répètera jamais assez : quand y’a de la gêne, y’a pas de plaisir.
Texte : Bernadette Kunzé