Rose à la bouche, Pulvar dit ne pas savoir pour qui voter
La compagne d'Arnaud Montebourg, à la Une des Inrockuptibles, refuse d'être qualifiée de «pro-Parti socialiste». Elle revendique toutefois ses engagements et assume qu'on la dise de gauche.
Audrey Pulvar a décidé de répondre frontalement à ses détracteurs qui l'accusent de «rouler» pour le Parti socialiste en posant cette semaine à la Une des Inrockuptibles avec, à la bouche, une rose, le symbole du PS. A ceux qui y voient une provocation, elle répond sur Twitter: «L'humour, le clin d'œil, le recul: encore permis?» Dans la longue interview qui accompagne le cliché, la journaliste se défend en effet de tout engagement partisan et confesse même «ne pas savoir pour qui elle va voter». «Je n'autorise personne à dire (...) que je vais voter François Hollande», assène-t-elle. Si elle préfère ne pas le dire elle-même, elle assume en revanche qu'on puisse la dire de gauche et revendique son statut de «journaliste engagée». «Pour moi la gauche, c'est beaucoup plus que le parti socialiste», précise-t-elle.
Elle reconnaît toutefois la difficulté qu'il peut y avoir à concilier sa liaison sentimentale avec Arnaud Montebourg et sa pratique journalistique. «C'est assez schizophrène, parfois, oui.» Revenant sur sa présence sur scène avec son conjoint à La Bellevilloise juste après les résultats de la primaire socialiste, elle admet avoir fait une erreur. «Cela n'était pas prévu comme ça», explique-t-elle. «En sortant de la voiture, on a été happés, portés par la foule (...). Je me suis retrouvée là un peu malgré moi, pas très à l'aise. Si c'était à refaire, je ferais autrement.» Les nombreux clichés de la journaliste et du candidat fêtant son score inattendu de 17% avaient déjà soulevé de nombreuses interrogations quant à la capacité de la journaliste à rester indépendante.
Des élus UMP très critiques
Aujourd'hui, sa forte exposition médiatique continue de susciter les critiques. Animatrice de la tranche 6-7 heures sur France Inter, elle est aussi chroniqueuse sur France 2 dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier. C'est d'ailleurs dans cette émission que la journaliste avait vivement pris à partie Jean-François Copé, l'accusant d'avoir «barboté dans la piscine de Zied Takkiedine». Le secrétaire général de l'UMP avait alors accusé la journaliste de faire du militantisme.
Le député UMP Damien Meslot demandait pour sa part la semaine dernière à France 2 de «mettre en congés (la journaliste) durant la période électorale» l'accusant d'être «entrée en campagne électorale» aux côtés de son conjoint. Un conseiller régional UMP avait saisi quelques jours plus tôt le CSA afin qu'il se prononce sur «l'éventualité de comptabiliser (ses interviews politiques dans les médias audiovisuels) dans le temps de parole de François Hollande». Audrey Pulvar a déjà vu son émission poltique sur i>Télé suspendue en novembre 2010 en raison de sa relation avec le député PS.