QUAND CATHERINE DENEUVE INSULTE CARLA SARKOZY.

«Etant donné son passé, elle aurait mieux fait de se taire»

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Après la presse iranienne, qui la traite de prostituée, c’est au tour de Catherine Deneuve de critiquer Carla Bruni. «Etant donné son passé, elle aurait mieux fait de se taire», a déclaré l'actrice lors du festival de la Mostra de Venise.


Fin août, Carla Bruni avait pris la défense de Sakineh Mohammadi Ashtani, la femme iranienne condamnée à la mort par lapidation pour adultère. Ce plaidoyer déclenche un tollé dans la presse iranienne, qui ne ménage pas les insultes: «épouse infâme», «prostituée», «immorale»...la première dame de France s'est fait traiter de tous les noms. Et ça continue. Alors que l'association des chiennes de garde a pris la défense de Mme Bruni-Sarkozy, que même le ministère iranien des affaires étrangères a critiqué les attaques envers elle, Catherine Deneuve relance la polémique. 

Présente à Venise pour la projection de Potiche, le nouveau film de de François Ozon, lit-on dans le quotidien Il Giornale, l'actrice a critiqué l’engagement de Carla Bruni en faveur de Sakineh. D’après Catherine Deneuve, en tant que personnalité publique et femme d'un chef d'Etat, Carla Bruni-Sarkozy se doit d’être très prudente lorsqu’elle soutient une cause, parce que son appui peut se révéler «être une arme à double tranchant». D'autant plus que le passé de Carla Bruni-Sarkozy «n'est pas des plus modérés».

Mais quel passé? s’interroge le quotidien italien. Pour Il Giornale, si quelqu’un doit se taire, c’est Catherine Deneuve, dont le passé n'est pas si différent de celui de Carla Bruni-Sarkozy, ironise le journal en évoquant les différentes liaisons que l'actrice a entretenues au cours de sa vie. Pourtant Catherine Deneuve ne s’est pas privée de manifester à son tour son soutien à Sakineh. «J’espère vraiment qu’elle ne sera pas lapidée. Ce serait vraiment trop horrible», a-t-elle déclaré à la Mostra.

Pour Il Giornale, Catherine Deneuve représente un féminisme qui ne sait pas distinguer entre morale et moralisme. Ainsi, elle préfère faire sa donneuse de leçons et critiquer sa rivale médiatique française - plus jeune, plus forte, avec plus d'autorité-, plutôt qu'employer sa popularité à porter une véritable charge contre les géôliers de Sakineh. Et de conclure, non sans ironie:

«Catherine a l'air d'une femme qui aime la vie et l'amour. On le voit des efforts qu'elle fait pour amoindrir les effets du temps sur son corps et son visage».

SOURCE : Slate.fr