Aimé CESAIRE, UN PATRIOTE ?
"Je sais que la cause de la paix et de la libération nationale, la cause pour laquelle se bat le peuple de ma patrie et les peuples opprimés dans toutes les parties du monde, triomphera"
"Un éditeur exhume des textes engagés reniés par le poète.
Le Figaro Littéraire publie l'un d'eux, écrit à Moscou après les funérailles du Petit Père des peuples." annonce le supplément Livres du Figaro du jeudi 18 février à propos du poéte antillais Aimé Césaire (1913-2008) grande figure de l'anticolonialisme.
Césaire dit avoir passé une semaine à Moscou au lendemain de l'enterrement, le 9 mars 1953 de celui qu'il appelle le "généralissime Iossip Vissarionovitch Staline" (mort le 5 mars) "mais sa présence dans les pensées et les cœurs des gens était toujours perceptible. Desfoules immenses emplissaient la place Rouge" ajoute l'écrivainmartiniquais.
"La mémoire de Staline, ce n'est pas seulement la tristesse du peuple, c'est aussi une inébranlable détermination qui marque tous les visages, la détermination de protéger l'œuvre grandiose de Staline de toutes les atteintes; c'est également l'unité indestructible du peuplesoviétique qui s'est encore raffermie durant ces jours de malheur; c'est savolonté qui désormais va être concentrée sur la mobilisation de toutes ses forces pour achever l'ouvrage gigantesque d'un des plus grands bâtisseurs de l'Histoire."
"«Je suis le fils d'un des plus petits peuples du monde, celui du peuple de la petite île de Martinique, une possession française qui se trouve non loin des côtes de l'Amérique centrale et que contemplent avec convoitise les magnats des États-Unis."
"«Je suis le fils du peuple persécuté avec acharnement par les “chevaliers” du Ku Klux Klan. Je suis originaire d'un petit pays qui souffre sous le joug du régime colonial. Mais j'ai visité l'Union soviétique, et je sais que la cause de la paix et de la libération nationale, la cause pour laquelle se bat le peuple de ma patrie et les peuples opprimés dans toutes les parties du monde, triomphera, car elle est indissolublement liée aux grandes idées de Lénine et de Staline!»" Litératournaïa Gazéta (
Journal littéraire russe), n°34, 19mars 1953, p.4
Gilles Klein in Le Figaro Littéraire.