«... ce qu’il est ne meurt jamais»
Le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a salué dans la nuit de mardi à mercredi la mémoire du président vénézuélien Hugo Chavez estimant dans un tweet que «ce qu’il est ne meurt jamais». M. Mélenchon a effectué plusieurs voyages au Vénézuéla. En juillet dernier, alors qu’il se trouvait à Caracas il avait estimé qu’il existait«beaucoup de préjugés sur Chavez en Europe» tout en soulignant que, pour lui, la «révolution bolivarienne» était une «source d’inspiration». Il a salué à plusieurs reprises par le passé le «volontarisme politique» de Chavez.
Le président François Hollande a estimé que le défunt président vénézuélien Hugo Chavez, avait «profondément marqué l’histoire de son pays». Dans un communiqué de l’Elysée, M. Hollande fait part de ses «condoléances les plus attristées au peuple vénézuélien», après la mort de M.Chavez mardi. «A la tête de l’Etat depuis 1999», le président vénézuélien «aura profondément marqué l’histoire de son pays», déclare M.Hollande. «Le Président défunt exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement», poursuit le communiqué. «Je suis convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l’apaisement», conclut le président français.
L’Equateur a qualifié la disparition du président vénézuélien Hugo, décédé mardi des suites d’un cancer, de «perte irréparable» pour l’Amérique latine, dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères à Quito. Le gouvernement du président socialiste Rafael Correa, un proche allié du dirigeant vénézuélien, a fait part de son «profond chagrin» après l’annonce de sa mort, affirmant qu’il avait été le «chef de file d’un mouvement historique» et un«révolutionnaire mémorable». «Devant cette perte irréparable qui endeuille le peuple vénézuélien et toute la région», l’Equateur exprime«son amitié spéciale qui l’unit au Venezuela», affirmant que l’action de M. Chavez permettra de continuer à «renforcer les liens entre les deux pays et l’intégration latino-américaine». «L’Equateur considère cette perte comme la sienne propre et souhaite au peuple ami du Venezuela les plus grands succès à l’avenir, avec la conviction qu’il saura maintenir et magnifier son histoire, sa révolution, son développement, la fraternité et la solidarité qui caractérise son action», ajoute le communiqué.
La présidente du Brésil Dilma Rousseff a déploré mardi la mort du président vénézuélien Hugo Chavez, évoquant «la perte irréparable d’un grand Sudaméricain», d’un «ami du Brésil». «Nous n’avons pas toujours été intégralement d’accord avec le président Chhavez mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien», a déclaré Mme Rousseff lors d’une réunion publique.
La Colombie a exprimé sa «profonde tristesse» suite à la mort du président vénézuélien Hugo Chavez, décédé mardi des suites d’un cancer, rappelant qu’il avait apporté un soutien important pour le processus de paix avec la guérilla des Farc. «Nous ressentons une profonde tristesse. Nous avons bien travaillé avec le président Chavez. Je crois que cela a été ces deux dernières années une très bonne relation, nous avons beaucoup avancé», a déclaré la ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Angela Holguin, dans un communiqué.
Le président péruvien Ollanta Humala a fait part de sa «profonde douleur» et envoyé ses condoléances à la famille et «au peuple frère vénézuélien», après l’annonce de la mort du président vénézuélien Hugo Chavez, décédé mardi des suites d’un cancer. «Je veux exprimer notre profonde douleur auprès du peuple frère du Venezuela et embrasser avec force la famille de l’ami Hugo Chavez» a déclaré le président péruvien, faisant part de sa «solidarité bolivarienne, sud-américaine et latino-américaine». Depuis le palais présidentiel, M. Humala a souhaité en «ces moments difficiles que traversent les proches du président décédé et les Vénézuéliens en général, l’unité et la réflexion, et que les choses puissent se dérouler de manière pacifique et démocratique». «Nous voulons nous solidariser avec le peuple vénézuélien et la famille de l’ami Hugo Chavez», a-t-il ajouté.
La mort du président vénézuélien Hugo Chavez est «une grande perte» pour toute la région et pour Haïti en particulier, a estimé mardi le ministre haïtien des Affaires étrangères Pierre-Richard Casimir.«C’est une grande perte pour le Venezuela, pour la région et pour Haïti, en raison de la qualité des relations entre les deux pays», a indiqué le ministre. «Je transmets au nom du peuple d’Haïti, mes sincères condoléances au peuple vénézuélien», a de son côté écrit le président haïtien Michel Martelly sur sa page Facebook. Haïti, qui bénéficie du programme PetroCaribe en achetant du pétrole à un prix préférentiel au Venezuela, reçoit aussi une importante aide de Caracas qui finance les principaux projets sociaux lancés en Haïti depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly.
«Amitié et respect au peuple du #Vénézuela qui dit son coeur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions», a pour sa part posté la ministre de la justice Christiane Taubira sur son compte twitter.
«J’ai appris avec émotion la mort de Hugo Chavez», a déclaré à l’AFP par téléphone l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement. «Je l’ai rencontré il y a dix ans et nous avions immédiatement sympathisé. C’était un homme généreux, animé d’une foi sincère en l’humanité et d’un ardent désir de justice sociale», a poursuivi le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). «Il restera dans l’histoire comme celui qui aura su intégrer dans la démocratie vénézuélienne les populations indiennes jusqu’alors tenues en marge», a-t-il rappelé. «Pendant quinze ans, il aura tenu en respect ses adversaires en s’appuyant sur le seul suffrage universel. Puisse le peuple vénézuélien maintenir son héritage !», a conclu M. Chevènement.