RECORD DE CHÔMAGE ET DE PAUVRETÉ DE TOUTE LA RÉPUBLIQUE : LA RÉUNION DANS UNE IMPASSE

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Une situation sociale hors norme
 
La pauvreté est prégnante à La Réunion. Avec 343 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire (42 % de la population), il y a autant de personnes pauvres sur l’île que dans les Bouches-du-Rhône, département métropolitain deux fois et demi plus peuplé. À population proche de celle de La Réunion, l’Oise ou le Finistère comptent moins de 100 000 personnes pauvres. 

  


L’absence d’emploi : première cause de pauvreté 

La pauvreté résulte principalement d’un manque d’emplois sur l’île. Moins de la moitié (43 %) des 15-64 ans occupe un emploi contre 64 % en France métropolitaine. Le taux de chômage avoisine les 30 %, soit trois fois plus qu’en Métropole et deux fois plus que dans les Pyrénées-Orientales, département métropolitain le plus touché. Sans revenus d’activité, les chômeurs se trouvent plus souvent en situation de précarité, particulièrement les chômeurs de longue durée. 


La pauvreté croît également avec la taille des familles. Or, les familles réunionnaises sont plus grandes : un tiers des ménages compte au moins quatre personnes contre un ménage sur cinq en métropole. 



Des minima sociaux pour réduire la pauvreté 

En réponse à la pauvreté, les minima sociaux sont attribués aux personnes disposant de très faibles ressources afin de leur assurer un revenu minimal. Ces minima sont largement diffusés sur l’île : 150 000 foyers réunionnais (soit 240 000 personnes) ont bénéficié d’une des prestations légales en 2011. 

Le RSA est la prestation la plus diffusée sur l’île avec 16 % d’allocataires parmi les 15 à 64 ans, contre 3,5 % en métropole, et 6,8 % pour le département métropolitain le plus concerné. 


Ces minima sociaux ne suffisent pas pour autant à réduire de manière significative la pauvreté. Sans eux, le taux de pauvreté serait plus élevé de quatre points (46 %). Les minima permettent surtout de réduire l’intensité de la pauvreté : sans minima, la moitié de la population pauvre de l’île vivrait avec moins de 550 € par mois, contre 690 € avec les minima. 



Les personnes âgées, entre pauvreté et dépendance 

Les personnes âgées sont elles aussi fortement touchées par la pauvreté : 42 % vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit quatre fois plus qu’en Métropole où les personnes âgées sont les classes d’âges les plus épargnées par la pauvreté. Beaucoup vivent avec le minimum vieillesse (30 % des 60 ans ou plus), soit neuf fois plus qu’en Métropole, et deux fois plus qu’en Corse du Sud, premier département métropolitain concerné. 


La santé des seniors réunionnais est également plus fragile, avec une entrée plus précoce en dépendance. Les taux de prévalence des incapacités des 50-59 ans réunionnais sont comparables à ceux des 70-79 ans en métropole. De ce fait, ils bénéficient plus souvent de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) : 43 % des 75 ans ou plus à La Réunion, soit deux fois plus qu’en métropole, et plus qu’en Haute-Corse, département métropolitain comptant proportionnellement le plus de bénéficiaires de l’APA (35 %). 


Paradoxalement, malgré une dépendance plus importante qu’en métropole, les seniors réunionnais vivent peu en établissement, grâce à une solidarité familiale encore forte : seuls 4 % des 75 ans ou plus y résident en 2009 contre 10 % en métropole. 



Les exceptions de l’enfance en danger et du handicap 

La précarité concerne également les plus jeunes : la moitié des jeunes de moins de 20 ans sont en situation de pauvreté en 2010. En 2009, 37 % des mineurs vivent dans une famille dont aucun parent n’a d’emploi. Paradoxalement, seuls 1,7 % des moins de 21 ans ont bénéficié d’une action éducative ou d’un placement fin 2011, soit une situation proche de la moyenne métropolitaine (1,8 %). 


Cette situation de "proximité" avec la moyenne métropolitaine se retrouve également pour les publics handicapés. Avec 13 400 allocataires, l’allocation aux adultes handicapés concerne moins de 3 % de la population des 20 à 64 ans (2,5 % en métropole). Plus répandues, les prestations de compensation du handicap et les allocations compensatrices pour tierce personne concernent 4,5 personnes pour mille adultes de 20 à 64 ans à La Réunion, contre 4,1 ‰ en Métropole.

  

CG974 
SOURCE : INFO.RÉUNION 
 
 
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PCR : "La situation montre bien l'impasse du système actuel à La Réunion"
 
Le Bureau politique du parti communiste réunionnais a pris connaissance des récentes données publiées par l’INSEE et le Conseil général ce 26 août sur la situation socio-économique de La Réunion. 
 
Cette étude, intitulée "Une situation sociale hors-norme", confirme l’analyse fournie par le PCR depuis de nombreuses années, particulièrement sur l’emploi et la pauvreté. En effet, La Réunion possède le plus fort taux de chômage de la République, avec 28,5% en 2012, contre 9,8% de moyenne en France. Concernant la pauvreté, La Réunion détient la plus forte proportion de Réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté, à 42%, contre 14,1% en moyenne en France.
 
La situation montre bien l’impasse du système actuel à La Réunion. Plus que jamais, les responsables politiques doivent lancer le débat à ce sujet et contribuer à l’union des Réunionnais autour de propositions susceptibles de créer le rassemblement le plus large afin d’en finir avec la précarité, la pauvreté et l’apartheid social.
 
SOURCE : INFO.RÉUNION
 
 
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Indicateurs sociaux de La Réunion :
une situation hors-norme
 

Nassimah Dindar, accompagnée de Valérie Roux, directrice Régionale de l’INSEE, organisait cet après-midi une conférence de presse afin de présenter les premiers résultats d’une enquête commandée par le Conseil général à l’INSEE sur les indicateurs sociaux à La Réunion. 

  

La Présidente du Conseil général a précisé que les résultats de cette enquête officielle de l’INSEE corroborent ce que l’ensemble des élus de la Collectivité martèle depuis quelques années : "Avec 343 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, La Réunion fait partie des départements les plus touchés par la précarité. Une précarité définie comme "hors norme" et qui concerne plus particulièrement les jeunes et les personnes âgées. Les Conseils Généraux voient leur budget exploser. La grande majorité de la population vit avec la solidarité nationale. 


Sans les trois allocations de solidarité, la population ne pourrait pas s’en sortir. 700 millions d’euros sont alloués à l’aide sociale pour lutter contre la précarité sur les 1,4 milliard d’euros du budget de la Collectivité. Qui apporte une réponse monétaire ? C’est le Conseil Général ? Nos politiques publiques devraient aider les familles à se construire et non à se déconstruire". 


"Il est nécessaire de développer un accompagnement global des familles dans une logique de guichet unique et c’est le sens de la modernisation territoriale des services du Département engagée depuis le début de l’année car la question monétaire n’explique pas tout et les soutiens financiers ne règlent pas tous les problèmes", a-t-elle souligné.

 

CG974 
SOURCE : INFO.RÉUNION