Un peu plus de 3,8 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution bolivienne, voulu par le président Morales pour "décoloniser" la majorité indigène pauvre. Le OUI l'a emporté.
L'adoption de ce projet va entraîner des élections au 6 décembre prochain et Evo Morales, élu en 2005 sur un vaste programme de réformes, mélangeant indigénisme avec "socialisme du XXIe siècle", pourra se représenter, pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête d'une nouvelle Bolivie" plurinationale", soit jusqu'en 2014. Le texte vise aussi à redonner leur place aux langues et aux traditions culturelles du monde indien. Ce texte supprime ainsi toute référence à l'église catholique, remplacée par la reconnaissance du culte de la Pachamama, la Terre-mère, divinité omniprésente dans lesreligions andines. Il propose encore et surtout l'autonomie politique à 36 "nations" indigènes, désormais mieux représentées au Congrès et contient un projet de redistribution des terres et de limitation de la taille des propriétés à 5.000 hectares au maximum, plutôt que 10.000. AP