RIO + 20 : UN POINT DE DEPART, PAS UN ECHEC

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Dilma Rousseff : "RIO+20, une avancée"

Après avoir été critiquée durant trois jours, la présidente du Brésil a répondu vendredi soir à ses détracteurs. Elle persiste : Rio Plus 20 est une avancée. La présidente du Brésil, Dilma Rousseff ne semble pas du genre à subir longtemps un feu nourri de critiques sans broncher. Surtout si elle les juge injustes.

PHOTO : Le président de l'Assemblée générale de l'ONU Nassir Abdulaziz Al-Nasser, le secrétaire générail de l'ONU Ban Ki-Moon et la Présidente du Brésil Dilma Rousseff.


Pendant trois jours, lors du sommet sur le développement durable Rio Plus 20, elle a tout entendu. Le document final, baptisé, «le monde que nous voulons», serait un «désastre», «un échec cuisant» pour les ONG. Pour nombre de pays, il s'agit «d'un texte a minima» manquant cruellement «d'ambition». Et, comme le Brésil présidait les négociations et qu'on le disait pressé d'en finir tant il était hanté par la peur de l'échec, elle s'est sentie trois jours durant, accusée de tous les maux.

Alors hier, l'encre du document à peine séchée, elle abandonnait à leur blues les derniers dirigeants sortant de la réunion de clôture et improvisait une conférence de presse pour répondre à ses détracteurs.

À peine installée, déterminée, elle s'est félicitée du compromis arraché et de la méthode employée. «Ce texte est un point de départ. Pas un échec. Nous avons maintenant un agenda pour le XXIème siècle. L'important, c'est que lorsqu'on dispose d'un document écrit, personne ne peut plus nier ou oublier ce qui y est écrit» a-t-elle assuré d'emblée, brandissant le texte. Pour elle, «il est désormais de notre responsabilité de faire évoluer ce texte fondateur, d'accroître la conscience de chacun sur ces problèmes. Mais aucun pays n'a le droit de faillir en ce qui concerne les progrès et les engagements pris».

«Rio Plus 20 ne sera pas Copenhague»

Et, la présidente brésilienne, décidément très en verve, d'insister encore pour rappeler que «Rio Plus 20 ne sera pas Copenhague», en faisait référence au fiasco du sommet sur le réchauffement climatique de 2009 où personne ne s'était alors mis d'accord.

Enfin, elle s'est félicitée des efforts déployés par les pays en développement et de leurs engagements en faveur du développement durable alors même que les pays riches en proie à la crise économique et financière n'apporteront pas la «contribution promise».

Un coup de griffe à la vieille Europe, toujours si prompte à donner des leçons mais de moins en moins à mettre la main au portefeuille. Une Europe dont la plupart des dirigeants avaient d'ailleurs boudé le rendez-vous.

Du coup la présidente du Brésil, presque à contre-emploi, s'est félicitée de «la participation financière croissante d'entreprises et de la multiplication de partenariats privés qui permettent de faire avancer les projets»