SANTE : LES ANTENNES-RELAIS A L'ORIGINE DE CERTAINS TROUBLES

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Acouphènes, troubles du sommeil et de la concentration


 
Selon une enquête menée dans les Bouches-du-Rhône par l'Association Santé Environnement France, les riverains d'antennes-relais présenteraient davantage de troubles que le reste de la population.


A l'heure où l'exposition aux ondes suscitent un vif débat, c'est une enquête importante que vient de révéler l'Association Santé Environnement France (Asef). Celle-ci a été menée dans les Bouches-du-Rhône auprès d'une centaine de riverains d'antennes-relais et a révélé des troubles supérieurs à la moyenne de la population. Plus précisément, l'association a constaté davantage d'acouphènes, de troubles du sommeil ou encore de défauts de concentration que chez le reste de la population.

Pour cela, des médecins de l'association (parmi les 2.500 membres qu'elle affiche) ont fait remplir des questionnaires de santé à 143 locataires de HLM à Aix-en-Provence et Aubagne, dans des immeubles dont les toits comportent de nombreuses antennes de téléphonie mobile. Les résultats ont ainsi montré que 43% de ces personnes se plaignent d'acouphènes, "alors que seuls 15% des Français disent souffrir d'un tel problème". Il en est de même pour les troubles du sommeil, dont 55% ont déclaré souffrir et de la concentration (27%). "Fait troublant: 83% de ceux qui ont la chance de pouvoir partir en vacances voient leur(s) symptôme(s) disparaître au bout de quelques jours", a souligné l'association.

Selon le Dr Patrice Halimi, secrétaire général de l'Asef et chirurgien-pédiatre à Aix-en-Provence, cette enquête corrobore des études réalisées en Pologne, en Egypte ou en Autriche. Il a expliqué, cité par l'AFP : l'enquête "n'est pas exhaustive. Elle n'a concerné que des volontaires ayant en commun la proximité avec des antennes. On est allé les voir et on leur a demandé comment ils allaient. C'est la démarche de base du médecin. Les locataires que nous avons rencontrés ont l'impression qu'on se moque d'eux. On ne leur a pas demandé s'ils étaient d'accord pour qu'on implante des antennes-relais sur leur toit".

Une installation sans l'avis des locataires

Dans la pratique, la loi prévoit que l'installation d'une antenne-relais soit soumise à l'approbation unanime des copropriétaires d'un immeuble, "mais si l'on est locataire dans un appartement privé ou dans un HLM, on ne nous demande pas notre avis. C'est pour cette raison que se multiplient aujourd'hui les forêts d'antennes-relais sur les HLM", a relevé l'Asef au sujet de son enquête. 

SOURCE : Maxisciences