Fils d'un médecin réunionnais, député de la Réunion et d'une mère vietnamienne décédée très jeune, Paul Vergès, né le 5 mars 1925 à Oubone (Thaïlande) a décroché son premier mandat politique en 1955 et son premier mandat parlementaire aux législatives de 1956. Trois ans plus tard, il transforme la fédération locale du Parti communiste français en Parti communiste réunionnais (PCR) et défend le mot d'ordre d'"autonomie".

Opposé au statut départemental voté en 1946 par son père, il devient la bête noire de la droite locale et de son nouveau leader, Michel Debré, député de la Réunion de 1963 à 1988.

Accusé d'être inféodé à l'Union soviétique et de vouloir l'indépendance de la Réunion, il est condamné à plusieurs reprises pour délits de presse et atteinte à la sureté de l'Etat. En 1964, il passe 28 mois dans la clandestinité avant de se rendre et de bénéficier d'un non-lieu en 1966.

En 1971, il est élu maire du Port et le restera jusqu'en 1989 où il cèdera son fauteuil à son fils Pierre. En 1979, candidat sur la liste du PCF, il fait son entrée au Parlement européen, où il siégera jusqu'en 1989, avant d'y retourner en 2004. Député de la Réunion en 1986 et en 1993, sénateur en 1996 et en 2001, il accèdera à la présidence de la Région en 1998 et sera battu en 2010 par un jeune élu de l'UMP, Didier Robert, actuel leader de la droite locale.

Père de quatre enfants (dont un fils mort à 33 ans), frère de l'avocat Jacques Vergès d'un an son aîné, Paul Vergès, nouveau doyen du Sénat, a déjà annoncé qu'il quitterait la Haute assemblée en cours de mandat

SOURCE : AFP