Serge Letchimy et le PPM disent NON à l’Autonomie de l’Art. 74

letchimy.an.pngÇa y est, les masques sont tombés !

Dans une lettre du 11 octobre 2009 (voir ci-dessous), le Président du PPM appelle les Martiniquais à voter NON à l’Autonomie dans le cadre de l’Art. 74.

La couleur est clairement annoncée et nous n’aurons donc plus droit à une énième trahison du PPM à l’instar de celle du 7 décembre 2003.


 
En effet, on se souvient que le PPM s’était engagé en faveur du OUI lors de cette précédente consultation. Quelques mois après, stupéfaction ! Le Dr Pierre ALIKER, figure emblématique du partid’Aimé CESAIRE, avoua dans une interview accordée au quotidien France-Antilles,avoir voté NON … pour barrer la route à Alfred MARIE-JEANNE. Pathétique ! 


 



Après avoir tergiversé durant les deux derniers Congrès autour d’un « 74 Martinique », le PPM prend la responsabilité historique de renoncer à son mot d’ordre originel et d’organiser la défaite des partisans de l'Autonomie. Les raisons évoquées par Serge Letchimy sont de plus en plus confuses et démagogiques.

Plutôt que d’accompagner le peuple martiniquais dans sa volonté de changement et de responsabilité, le président du PPM s’entête dans une fumeuse « … Autonomie Constitutionnalisée » alors même que le Président de la République, garant de la Constitution, l’a déjà publiquement désavoué : « Il n’y aura pas de modification de la Constitution ».
Alors, comment expliquer cette volonté manifeste d’opter pour cette « 3
ème voie de garage » si ce n’est que pour satisfaire des ambitions personnelles ? 

 

 

 

L’AUTONOMIESE CONQUIERT !

La  demande de report de la consultation des Martiniquais sur l’évolution institutionnelle  et de l’élection régionale par les deux présidents des collectivités de la Martinique, se solde par un échec. En effet, la réponse du Président de la République Française augure avec évidence des difficultés que nous  Martiniquais rencontrerons lors de la négociation de la loi organique dans le cadre d’un changement derégime politique fondé sur l’article 74.

Cela, les Progressistes  s’en sont inquiétés dès la 1ère réunion du Congrès  le18 décembre 2008.

Après ce triste résultat, comment peut-on encore gloser sur le succès de cette démarche !
 AUCUN report de consultation n’a été accordé sinon un déplacement de quelques jours après les vacances de Noël , et pendant la période du Carnaval.
Les élections régionales ont été MAINTENUES  à leur date initiale !
 Ce résultat ne peut que renforcer les incertitudes et les peurs qui entourent le processus d’évolution demandé dansle cadre de l’article 74.

La démonstration est ainsi faite :

     Qu’en l’état actuel de la législation  et notamment de la Constitution, c’est l’Etat qui donne la cadence, qui fixe l’agenda, et qui décidera in fine du contenu de la loi organique qui nous sera appliquée,  et des moyens qui nous seront transférés. Ceci constitue pour nous un déni de démocratie.

     Que le PPM a raison  de dire  que pour éviter toutedérive et échec, il est nécessaire d’instituer une phase d’expérimentation suffisamment longue ( 6 ans) d’exercice de pouvoirs élargis par une collectivité unique, ce qui est une nécessaire transition avant de passer au stade du changement définitif du régime politique.

     Que le PPM a raison de demander une modification de la Constitution pour créer les conditions d’un choix éclairé du Peuple Martiniquais  pour un changement de statut.

Le risque de désaveu  de l’évolution institutionnelle  proposée dans le cadre de l’article 74, le 17 janvier 2010, est tel, qu’il est d’ores et déjà anticipé par l’organisation  d’une2ème consultation  le 24 janvier 2010, en vue de la création  d’une collectivité unique dans le cadre de l’article 73. Or, c’est justement ce quele PPM voulait éviter: le rejet du principe de l’Autonomie au travers d’unarticle  74 purement  idéologique ; un “article 74 sanction” pour lePeuple Martiniquais.

La seule alternative  à l’échec annoncé,  serait une fusion mécanique des deux collectivités. Aujourd’hui, ceux, notamment les Indépendantistes, qui se réclament de l’Autonomie del’article 74, par entêtement et dogmatisme ,construisent le lit du statu quo et du conservatisme. Ils se glorifient de ce que le Président de la République Française n’ait ouvert aucune possibilité à l’expérimentation, c’est-à-dire à un processus sérieux, prudent et responsable débouchant sur un changement fondamental.

AU CONTRAIRE !

L’Autonomie permettant de conjuguer l’égalité des droits et le droit à la différence est en marche : c’est ce que nous appelons la 3ème voie.

Pour y parvenir, nous proposons un processus en4 étapes.

1ère étape 
L’obtention de la collectivité unique le 24 janvier 2010.
 Nous  invitons à voter :
-NON  le 17 janvier 2010à  l’article 74 tel que rédigé
-OUI  le 24 janvier 2010 pour lacréation  de la collectivité unique

2ème étape
 Obtenir par le biais  de la loi organique régissant la collectivité unique,  le droit à l’expérimentation   et une habilitation pour légiférer  sur une période de 6 ans.

3ème  étape
 Négocier avec l’Etat la modification de la Constitution  pour un changement de statut, dans lerespect de l’égalité des droits et le droit à la différence.

4ème étape
 Aboutir à une nouvelle consultation du Peuple Martiniquais pour le changement du régime politique de la Martinique, garantissant l’égalité des droits comme socle, et ouvrant des perspectivesglobales de  responsabilité et d’Autonomie locale.
Les Progressistes etDémocrates  continuent le combat et sauront créer les conditions nécessaires à une véritable période de transition.

Le PPM appelle à une initiative unitaire de toutes les forces démocratiques et progressistes Martiniquaises dans un:

Mouvement pour l’Autonomie et le Progrès

dont l’objectif est d’obtenir, au sein de laRépublique, une région autonome dans le respect de l’égalité des droits et du droit à la différence.

Le Président du Parti Progressiste Martiniquais


Serge LETCHIMY


11 octobre 2009