Le député Noël Mamère interpelle le gouvernement.
Le député de Gironde (les Verts), Noël Mamère, très inspiré sur la situation actuelle de la Guyane, adresse une lettre écrite à Yves Jego, le Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.
Noël Mamère attire l’attention de Monsieur le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer sur la grave crise en Guyane:
Depuis le 25 novembre 2008, la région Guyane est complètement paralysée. Un mouvement populaire de consommateurs et des socio- professionnels des transports , rejoint par l’ensembledes élus, des partis politiques et de la société civile guyanaise. remet en cause le prix de l'essence la plus chère dans une région sans transports en commun où le taux de RMI et de chômage est l'un des plusimportants de France, une région isolée, sans véritable continuité territoriale. L’essence sans plomb a augmenté de 46 centimes depuis février2007 et est vendue à 1, 77 euro le litre , alors que le gazole est passé à 1,55 euro. Depuis la Guyane connaît un mouvement sans précédent de blocagepermanents, avec des dizaines de barrages sur l'ensemble du pays , un début d'émeutes, des problèmes d'acheminement de médicaments., des rationnements alimentaires et énergétique. La paralysie du CNES et le report du tir de la Fusée Ariane 5 illustrent la crise. Il a fallu pourtant une semaine de blocage pour que la discussion s'engage. N’y avait il pas là une stratégie orchestré de pourrissement du mouvement?
Ce mouvement contre la vie chère est unanime parce que la population constate la baisse drastique de son pouvoir d’achat, que rien n’est fait pourmettre en cause le monopole des transports , qu’il y a 8 ans de retard del'application de la norme européenne pour le carburant, que le gouvernement veutfaire supporter par les collectivités territoriales déjà exsangues la baisse duprix de l'essence en rognant sur leurs recettes fiscales . Les propositions duMinistre de l’Outre-Mer concernant la baisse du prix de l’essence de 50 centimes restent des mesures inacceptables mettant l’équilibre financier descollectivités en péril. La baisse du prix sur les carburants de 50 centimes,doit répondre à des préoccupations de pouvoir d’achat et d’organisation d’un réseau de transports en commun. Les baisses de charges pour les socio- professionnels doivent être analysées et chiffrées.. Le député demande à l’Etat degarantir et de compenser en totalité et de façon pérenne toute diminution derecette perçue par les collectivités permettant de baisser le coût ducarburant.
Lesavantages accordés aux socio- professionnels doivent entraîner une baissesignificative sur les prix permettant d’influer sur le pouvoir d’achat desconsommateurs sous le contrôle des services de la concurrence et de la répressiondes fraudes en concertation avec les associations de consommateurs. Les activitésnon durables et polluantes comme l’activité minière, destructrice de labiodiversité, doivent être exclues de ces mesures financières.
NoëlMamère demande en conséquence au Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer denous dire clairement quelles sont les raisons du retard constaté dans l'action du gouvernement. Il lui demande ce qu’il compte faire pourassurer la transparence vis à vis des pétroliers réclamée depuisdes années, la baisse conséquente du prix sur les carburants exigéespar la population de Guyane et des prises de décision en concertation avec lesacteurs locaux concernant le développement des énergies renouvelables,des transports en commun et l’aménagement du territoire, la continuitéterritoriale.