TAUBIRA a-t-elle fait un pied-de-nez à LETCHIMY ?

taubirafa.jpg« Moi je dis que, dans l'état actuel des choses, on sort de là où on est, on prend le 74...»

Annonce faite lors d'une conférence de presse, à l'Assemblée Nationale, face au député Serge Letchimy qui lui, "autonomiste invétéré", appelle à votez NON à l'article 74.

Une position difficilement défendable" selon les mots de militants PPM de la première heure qui s'apprêtent à faire une déclaration publique à cet effet  !

Nous vous transmettons deux articles relatifs à cette info. Le premier extrait du quotidien "France-Guyane". Curieusement, celui publié dans "France-Antilles"  de Martinique, le même jour, n'évoque même pas la présence du député Serge Letchimy. Nous vous laissons apprécier cette double lecture. 

XG / AFP France-Guyane21.10.2009

Christiane Taubira donnait une conférence sur l'avenir des Outre-mer à l'Assemblée nationale, lundi soir. Il s'agissait d'abord, dans la perspective des consultations populaires des 17 et 24 janvier d'expliquer lesmotivations de la pétition lancée par Walwari pour élargir le corps électoralaux Guyanais résidant hors de Guyane.

Au cours de cette rencontre, la députées'est prononcée en faveur du « oui » lors du vote du 17 janvier sur le passagede la Guyane de l'article 73 qui régit les Dom, à l'article 74 de la Constitution, qui régit les collectivités d'Outre-mer.

« Moi je dis que, dansl'état actuel des choses, on sort de là où on est, on prend le 74, et s'il vousplaît, par pitié, confiez les choses à une équipe qui sera capable de négocier pied à pied » , a déclaré Christiane Taubira à l'Assemblée nationale.

Évoquant les referendums annoncés par Nicolas Sarkozy, elle a rappelé que « c'est une demande de nos collectivités.

Le problème, c'est qu'elles ont perdu de vue la réalité et qu'elles se sont enfermées dans un débat juridique » , a-t-elle dit, estimant qu'il aurait fallu définir auparavant un projet politique et économique.

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En face de la députée guyanaise, un public nombreux composé de quelques personnalités politiques, Axel Urgin, secrétaire national Outre-mer duPS, Serge Letchimy, député-maire de Fort-de-France, des élus de la Région parisienne comme Jeannine Maurice-Bellay (apparentée PRG) ou Jean-Jacob Bicep,adjoint au maire du XXe arrondissement et des artistes comme Sylviane Cédia. «Il me paraît normal que vous puissiez participer à ce scrutin » , a indiqué la députée de Cayenne s'appuyant sur l'exemple du vote des Français de l'étranger et sur le précédent calédonien où le corps électoral a été ajusté sur la basedes accords de Matignon en 1988 : « L'État a reconnu le concept de population intéressée. » Christiane Taubira a donc invité le public à signer en masse la pétition car « il faut un fait générateur créé par une mobilisation massive » . Dans les faits, personne n'est dupe et l'on sait bien que la loi ne permet pas un tel vote. « Les populations intéressées sont les gens inscrits sur les listes électorales sur une base géographique » , a souligné Axel Urgin. «Qu'importe » , reprend Christiane Taubira qui lance un appel à la mobilisation civique.

Pour Serge Letchimy, « l'action de Christiane Taubira est une bonne action dans le sens où nous avons des familles qui sont parties par souffrance, par nécessité économique et sociale. On a même organisé leur départ et aujourd'hui leur dire que ça ne les regarde pas, c'est véritablement indécent. Est-ce que ces gens,en métropole, pourront voter les 17 et 24 janvier ? Ce sera difficile parce quele droit ne le permet pas, cependant c'est un sujet central. On ne peut pas se permettre d'avoir 200 000 Martiniquais et autant de Guyanais qu'il y en a en Guyane et leur dire que ça ne les regarde pas... »

 

 

France-Antilles Martinique 21.10.2009


La députée PRG de Guyane Christiane Taubira s'est prononcée lundi soir à Paris pour le « oui » lors du referendum du 17 janvier prochain sur le passage de la Guyane et de la Martinique de l'article 73 qui régit les DOM, à l'article 74 de la Constitution, qui régit les collectivités d'outremer.
« Moi je dis que dans l'état actuel des choses on sort de là où on est, on prend le 74, et s'il vous plaît par pitié, confiez les choses à une équipe qui sera capable de négocier pied à pied » , a déclaré Mme Taubira à l'Assemblée nationale, s'adressant à des ultra-marins lors d'une réunion publique.
Selon Mme Taubira, il s'agit de « limiter les dégâts » au sein du « débat juridique » dans lequel « se sont enfermées les collectivités » des deux départements.
Évoquant les referendums annoncés par Nicolas Sarkozy, elle a rappelé que « c'est une demande de nos collectivités » (les congrès des élus de Martinique et de Guyane).


« Le problème, c'est qu'elles ont perdu de vue la réalité et qu'elles se sont enfermées dans un débat juridique » , a-t-elle dit, estimant qu'il aurait fallu auparavant définir un projet politique et économique. 

*** FIN de l'ARTICLE de F.A. Martinique.