Intersyndicale de Guadeloupe : entre manipulation des chiffres et de l’opinion
Il est certaines vérités qu’il est urgent de dire. Il est des manœuvres qu’il est de notre devoir de dénoncer. Elles sont au nombre de 5.
1. L’intersyndicale universitaire de Guadeloupe ne compte pas en son sein le syndicat majoritaire des personnels administratifs de l’université, à savoir le SNPTES-UNSA, qui regroupe la très grande majorité des personnels ITRF qui représentent plus de 90% des personnels administratifs de l’université ;
2. L’intersyndicale de Guadeloupe avance masquée : ayant du mal à rallier du monde, elle affiche une revendication sur les moyens pour se concilier les bonnes grâces des personnels les plus précaires, mais en réalité sa seule et unique préoccupation, c’est d’obtenir par la force la création d’une université de la Guadeloupe.
3. L’intersyndicale de Guadeloupe a passé un pacte de neutralité avec le CEREGMIA : le directeur du CEREGMIA a régulièrement adressé des messages de soutien à cette intersyndicale de Guadeloupe qui ne les a jamais contestés. L’intersyndicale de Guadeloupe n’a jamais pris position publiquement contre le CEREGMIA, malgré les annonces du Procureur de la République.
4. L’intersyndicale de Guadeloupe a pour modèle l’intersyndicale de Guyane : exigence de négociations directes avec la Ministre (=violation du principe de l’autonomie de l’université), blocage du campus, empêchement conscient et volontaire du processus démocratique de la consultation annoncée par la présidence et les deux rectorats, mise en place d’un « directoire » qui décide sans aucune légitimité d’organiser une consultation TRUQUÉE (= résultats invérifiables), et ANTI-DEMOCRATIQUE (=élimination des étudiants).
5. L’intersyndicale de Guadeloupe manipule les résultats de la consultation pour DONNER L’ILLUSION D’UNE REPRÉSENTATITVITÉ QU’ELLE N’A PAS : en réalité, même si les données chiffrées qu’elle avance étaient vérifiables (ce qui n’est absolument pas le cas), les 77% de votants en faveur de l’Université de Guadeloupe (UG) qu’elle avance, représenteraient moins de 3% de l’ensemble de la communauté universitaire de Guadeloupe et moins de 1.5% de la communauté universitaire du pôle Antilles, en faveur de l’UG. Soient donc des partisans de l’Université de Guadeloupe ultra-minoritaires qui veulent s’imposer par la force, contre la démocratie et contre l’autonomie des universités.
Arrêtons la manipulation ! Cessons de donner un écho médiatique à des ultra-minoritaires qui ont fait grève pendant un mois, tout en touchant leurs 3000, 4000, 5000 et 6000 euros, sans rien faire, alors que pendant ce temps, des étudiants étaient laissés sur le carreau, sans cours. Pour quoi ? Pour imposer un modèle universitaire d’une médiocrité absolue.