58 ème jour de mobilisation sur le campus de Schoelcher!
Le démantèlement de la recherche publique reste d’actualité, et certains des plus gros laboratoires sont au premier plan de la mobilisation. La révolte des chercheurs, loin de s’essouffler, comme veut le faire croire une propagande gouvernementale, se radicalise à mesure que le temps passe.
Les enseignants-chercheurs et étudiants de la Martinique proposent de marcher. Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés.
Jeudi 2 avril RDV à 11H30 précises sur le parvis de l'hôtel de ville de FdeF (bd Général de Gaulle.VENEZ NOMBREUX!
C’est ici l’avenir
qui est en jeu, un avenir que nous voulons conforme à l’intérêt des
citoyens, et non pas à celui de puissants lobbys financiers,
économiques, industriels, qui orienteraient l’activité des chercheurs
selon leurs intérêts à court et à moyen terme.
Les réformes en cours conduisent vers la mort progressive des petites et moyennes universités, à un système éducatif inégalitaire, à l’anglo-saxonne. Les « grandes » universités garderont les formations les plus qualifiantes, et leurs diplômes auront un prestige accru.
Ne retenir des sciences, de l’histoire, de la géographie, de la biologie, des lettres, des langues que des rudiments, c’est aller vers une société amnésique, irresponsable, incapable d’envisager d’autres aspects de la réalité que la rentabilité et la compétitivité.
Considérant :
* la mission de formation et de recherche, vectrice essentielle de développement, qui incombe à l’Université,
* le principe fondamental d’indépendance de la recherche,
* la nécessité de prendre en compte les « caractéristiques et contraintes particulières » de l’Université des Antilles et de la Guyane,
* les mouvements sociaux (nationaux et locaux) résultant d’une orientation politique désastreuse.
Dénonçons avec vigueur :
* les projets de réforme résultant de la loi LRU imposés par le gouvernement; projets précipités qui risquent de nuire fortement à la recherche et à la qualité des enseignements dispensés dans les universités,
* le projet de décret relatif au statut des enseignants-chercheurs,
* la « réforme » de la formation et des concours de recrutement des enseignants des premier et
* second degrés,
* le projet de contrat doctoral,
* la transformation des organismes de recherche en agences de moyens,
* la suppression des postes dans les universités et les organismes de recherche.
Décidons :
* de manifester notre opposition par :
1. un appel au refus des visio-conférences et déplacements en Guadeloupe dans le cadre des évaluations par l’AERES,
2. la non-remontée des maquettes des « master enseignement » au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,
3. la grève administrative (notes, PV, commissions, conseils),
4. une manifestation de protestation ce mardi 10 février.
* de rattraper, dans la limite du possible, les cours et les travaux dirigés qui ne pourront avoir lieu du fait de la grève,
* de sensibiliser la population, notamment par l’intermédiaire des médias.